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Lu en Décembre 2010

Résumé:
Orpheline à six ans, Rosaline a, très tôt, deviné toute l'étendue de la méchanceté humaine, de la bonté aussi. Fille de cette rude et attachante Flandre française des environs de Douai, son modeste bonheur s'est écroulé en août 1914, quand les Allemands envahirent et brûlèrent son village. Elle trouva alors refuge chez son grand-père. Elevée sans tendresse par celui-ci, elle se retrouve quelques années plus tard rivée à sa machine de couturière à domicile, comptant sur son mariage avec un ami d'enfance pour combler tous ses rêves. Mais son coeur va en décider autrement. Le regard de ce jeune homme croisé le jour de ses noces, jamais elle ne l'oubliera. Dès cet instant, Rosaline sait que cet homme l'attendra toujours et qu'elle lui appartiendra... 

Au bonheur du matin retrace une page de l'histoire du Nord de 1910 à 1930 : la Première Guerre mondiale, le dramatique incendie d'Orchies par les Allemands, les coutumes et les traditions du pays de Pévèle et la fabrication de la chicorée.

 

 

Mon avis:

Ce livre est une tranche de vie émouvante.
L'histoire débute avec un prologue, raconté par un petit garçon, Aimé, orphelin de mère et maltraité par sa belle-mère. Ensuite, on vit toute l'histoire à travers Rosalinde. Elle n'a jamais connu son père et sa mère est morte pendant la 1ère guerre mondiale. Elle va être élevée par son grand-père qui ne lui témoigne aucune tendresse. C'est Césarine, leur voisine qui lui donnera toute l'affection dont elle a besoin. Sa vie va s'écouler monotonement, jusqu'au jour de son mariage, avec son ami d'enfance. Là elle va faire la connaissance de son beau-frère, Aimé. Entre eux c'est le coup de foudre immédiat...

A la fin, l'histoire est racontée par Aimé.


J'ai beaucoup apprécié cette lecture. C'est poignant par les détails de la guerre vus par une petite fille de 6 ans et aussi par les sentiments qu'elle éprouve pour son amour interdit.
L'histoire est très bien écrite et je me suis laissée porter par les émotions qui en ressortent.

Une évocation de ces marins bretons qui s’en allaient plusieurs mois pour pêcher dans les eaux de l’Islande. Le roman décrit trois campagnes de pêche successives (1883-1885) sur fond d’une intrigue amoureuse.

 

Résumé:

Entre Gaud, fille d'un gros commerçant de Paimpol, et Yann, le pêcheur, il y a bien des obstacles: la différence des conditions et des fortunes, bien sûr; mais aussi la timidité farouche du jeune homme, de ceux qu'on nomme les «Islandais» parce que, chaque année, leurs bateaux affrontent, durant des semaines, les tempêtes et les dangers de la mer du Nord.

C'est l'histoire d'un amour longtemps jugé impossible que nous conte ce roman, publié en 1886, et depuis lors redécouvert et admiré par plusieurs générations. Mais c'est surtout un grand drame de la mer, et l'une des expressions les plus abouties de ce thème éternel.

 

Marin lui-même, Pierre Loti y déploie une poésie puissante, saisissante de vérité, pour dépeindre la rude vie des pêcheurs, l'âpre solitude des landes bretonnes, le départ des barques, la présence fascinante et menaçante de l'Océan.

 

 

Mon avis:

C'est un très beau roman sur les conditions de vie des pêcheurs de Paimpol et une histoire d'amour qui a mal commencé, peint dans un cadre dramatique, mais plein de réalisme.

On est pris par l'histoire poignante de ces personnages attachants, on veut savoir ce qui leur arrive.

A lire pour l'ambiance et l'atmosphère qui s'en dégage.

 

Ce livre m'a bouleversé car il m'a rappelé mon grand-père, marin disparu en mer. Une pensée particulière à mon grand-père Léandre.

Résumé:
C'est dans les solitudes du Vercors, son pays natal, que Blanche a décidé de se retirer. Quarante ans auparavant, elle s'était pourtant juré de n'y jamais revenir... Blanche était institutrice. Un beau métier, conquis de haute lutte, rêvé dès l'enfance par une petite fille devenue orpheline à quatorze ans. Peu avant la guerre, elle avait rencontré julien, un charbonnier illettré. Jour après jour, elle lui avait appris l'écriture et donné le goût des livres. Il lui avait appris à aimer. Quand la guerre avait éclaté, ils avaient rejoint la Résistance et leurs destins s'étaient scellés à jamais. Mais le coeur de Blanche n'a jamais cessé d'espérer: ce qui n'a pu s'accomplir dans cette vie, ne pourrait-il se réaliser dans celle d'après?

 

Histoire d'une vie, inoubliable portrait de femme, ce livre nostalgique et grave, auquel la langue forte et vraie de Christian Signol donne toute sa tragique beauté, est aussi le plus bouleversant des romans d'amour.


 

Mon avis:
Lu il y a quelques années, c'est un livre poignant et douloureux que j'ai dévoré et que je n'ai pas oublié...

C'est une histoire d'amour simple, belle mais tellement triste !!
L'histoire de Blanche arrache des larmes: elle a aimé Julien et l'a perdu, elle pense à lui et elle espère le rejoindre.
On est bouleversée par cette histoire, celle de Blanche, institutrice qui prend sa retraite et s'isole dans le Vercors pour revivre le drame de sa jeunesse: la perte de son Julien, l'amour de sa vie, à cause de la folie des hommes et de la guerre de 39-45.

 


**Citation dans le livre:
"Mettre ses pas dans les pas de Julien", se rapprocher de lui, resserrer le lien qui lui permettra de le retrouver plus facilement après le grand voyage.

Lu en Février 2016

Résumé:
«- Vous ne savez pas ce qui est arrivé ? Tous les moteurs d'avions se sont arrêtés hier à la même heure, juste au moment où le courant flanchait partout. Tous ceux qui s'étaient mis en descente pour atterrir sur la terrasse sont tombés comme une grêle. Vous n'avez rien entendu, là-dessous ? Moi, dans mon petit appartement près du garage, c'est bien un miracle si je n'ai pas été aplati. Quand le bus de la ligne 2 est tombé, j'ai sauté au plafond comme une crêpe... Allez donc jeter un coup d'œil dehors, vous verrez le beau travail !»

 

 

Mon avis:
Le 1er mot qui me vient à l'esprit en fermant ce livre c'est: Waouh !
En fait je ne sais pas à quoi je m'attendais en commençant cette histoire mais certainement pas à ça ! D'autant plus que c'est ma + jeune qui m'a poussé à le lire car elle l'a étudié au lycée.
Franchement, René Barjavel était sacrément doué et avait un esprit de grand visionnaire. Le monde apocalyptique qu'il décrit était déjà tout à fait possible à son époque, et l'est encore plus de nos jours.

L'histoire débute à Paris en 2052, et le monde dépend entièrement de l'électricité. En fait tout est électrique: les habits, les transports, la fabrication de la nourriture, les habitations, etc... Tout est relié à l'électricité.
Quand quelques mois plutôt il y a de légères coupures de courant, la population s'inquiète mais ne s'alarme pas vraiment. Mais voilà, un soir une nouvelle panne se produit et s'éternise. Et quand il parait évident que l'électricité ne reviendra pas, alors là c'est la panique !!

Au milieu de ce chaos, un homme va sortir du lot: François Deschamps. Son instinct de survie lui fait prendre les bonnes décisions et il se retrouve vite à la tête d'un petit groupe de rescapés. Et l'on suit l'incroyable épopée de ces hommes et femmes à travers cette France dévastée. Car François s'est mis en tête de retourner chez lui, là où ses parents ont gardé quelques habitudes de vivre "à l'ancienne". Leur route sera semée d'embuches et tous n'arriveront pas à bon ports...

La vision de l'auteur est vraiment très dure, certaines scènes et actions sont éprouvantes et épouvantables.  L'histoire, très réaliste, laisse à réfléchir...

 

 

 

 

 

Lu en Mars 2016

Résumé:

Une saga bouleversante qui relie deux destins de femmes au coeur brisé. Tina est malheureuse auprès d'un mari trop porté sur la boisson et souvent violent. Le week-end, pour ne pas être à ses côtés, elle se réfugie dans une boutique caritative où elle est vendeuse bénévole. C'est alors que sa vie bascule lorsqu'elle y découvre une lettre dans la poche d'un vieux costume. Cette lettre n'a jamais été ouverte, le timbre n'est pas cacheté et elle date de septembre 1939 : c'est une demande en mariage. Très émue que la destinataire n'ait jamais reçu cette demande, Tina va mener l'enquête et découvrir l'histoire bouleversante d'un amour impossible... Celui de Chrissie, jeune sage-femme de 17 ans qui tombe éperdument amoureuse du jeune séducteur de son quartier, malgré les réticences de son père, un médecin très strict. La guerre finit par exploser et son grand amour est contraint de partir au front, la laissant enceinte, et seule face à ce secret honteux qui va faire exploser sa cellule familiale. Pendant que Tina poursuit ses recherches, elle découvre qu'elle aussi est enceinte, mais d'un homme qu'elle n'aime plus. Elle décide d'essayer de retrouver à tout prix Chrissie et son enfant, en espérant ainsi redonner du sens à sa vie.

 

 

Mon avis:

C'est un livre magnifique ! J'ai passé un agréable moment de lecture, malgré quelques passages qui eux le sont beaucoup moins...

On commence le livre doucement, en se demandant où l'on va, et puis on se retrouve dedans à ne plus vouloir en sortir. Moi qui aime les suspenses, j'ai été servi car il y en a à la pelle et pourtant ce n'est ni un policier ni un thriller. Non, c'est une tranche de vie de plusieurs personnages très attachants. Bien qu'ils fassent partie de 2 époques différentes, 1939 pour Chrissie et Billy, 1973 pour Tina, il y a un fil conducteur entre eux: une lettre, écrite par Billy, qui traverse le temps et a un impact important dans la vie de chacun.

J'ai adoré les personnages (principaux bien sûr) et le déroulement de l'histoire m'a tenu en haleine jusqu'à la fin.

Lu en Novembre 2017

Résumé:

Après avoir dénoncé les pénitenciers de Guyane et les bagnes militaires de Biribi, c'est à une autre forme d'enfermement qu'Albert Londres, au début de l'année 1925, entend désormais s'attaquer: les asiles d'aliénés. Devant la mauvaise volonté des autorités de Santé publique, le grand reporter tentera même, pour forcer les portes d'un hôpital psychiatrique, de se faire passer pour fou. Parvenant enfin à enquêter dans plusieurs établissements, il rapportera de nombreux témoignages de malades qui fourniront la matière de douze articles très polémiques. La rédaction du Petit Parisien hésitera d'ailleurs à publier cette enquête, qui paraîtra finalement en mai 1925. Devant l'indignation des psychiatres et des aliénistes, Albert Londres, dans le livre qui fera suite aux articles de presse, sera contraint d'adoucir certains passages et de maquiller quelques noms propres .

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Mon avis:

Albert Londres est un grand reporter du début du siècle dernier qui n'avait pas peur de donner de sa personne pour accomplir au mieux sa mission. Dans cet ouvrage il a décidé de rentrer dans les asiles de France afin d'enquêter sur les conditions de vie des fous. Pour se faire il a demandé l'autorisation à l'administration française, à des ministres, il a même essayé de se faire passer pour fou auprès de médecins. Mais tous lui ont donné un refus catégorique.

Il décide alors que le mieux est de faire un peu moins le fou et un peu plus le journaliste.

Pendant les mois de son hallucinant voyage à travers les asiles de France, il a du faire des promesses, des cabrioles, donner sa parole d'honneur (ça se faisait à cette époque), afin de passer pour le parent d’un pensionnaire, un interne ou un gardien. Un matin il est même l'aide d'un dentiste et il a connu bien d'autres professions...

Dans son périple, il va nous décrire ses rencontres les plus frappantes, du plus inoffensif au plus dangereux des fous. Et il y en a de différentes catégories: les furies, les persécutés, les déments séniles, les toxicomanes, les fous assassins, les enfants monstres et même des fous qui ne sont pas fous...

Dans ses divers récits, il garde toujours une pointe d'ironie, parfois même il se pose la question de qui est le plus fou de l'aliéné, du parent, du garde ou du docteur.

Des passages beaucoup plus sérieux sont également abordés tels que les brutalités et la maltraitance. Il décrit des scènes tout à fait hallucinantes de contention, des déments attachés sur des chaises, des heures de bains, et ceux qui sont trop excités sont nourris par le nez à l'aide de sondes...

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Albert Londres constate que les internements abusifs sont courants, souvent le résultat d'un complot familial ou d'une décision administrative arbitraire. Il estime ainsi que les deux tiers des malades pourraient être soignés sans le recours à l'enfermement permanent. Il dénonce de ce fait La loi de 1838 qui déclare le psychiatre infaillible et tout-puissant, permettant les internements arbitraires et en facilite les tentatives.

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Personnellement je trouve ce livre très intéressant, je regrette néanmoins son petit format (127p) qui ne permet pas d'approfondir certains passages qui auraient mérité de l'être. Ce qui fait que par moment certaines scènes m'ont parues assez floues, mais peut-être est-ce le but recherché par l'auteur puisque l'univers qu'il nous décrit est "assez fou"...

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*La loi de 38 n’a pas pour base l’idée de soigner et de guérir des hommes atteints d’une maladie mentale, mais la crainte que ces hommes inspirent à la société.

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Les « malades », docteurs, ne manquent pas d’asiles, ils manquent de soins.

Notre devoir n’est pas de nous débarrasser du fou, mais de débarrasser le fou de sa folie.

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Lu en Mars 2018

Résumé:

Tomas et Teresa sont les deux pôles du roman. Faut-il choisir de porter le poids du passé sur ses épaules, comme Teresa qui ne peut se passer de la Tchécoslovaquie, qu'elle a pourtant fuie après le Printemps de Prague, de même qu'elle ne peut vivre sans Tomas, ce mari qu'elle chérit d'un amour jaloux et, par-là, à jamais insatisfait ? Ou bien faut-il préférer à cette pesanteur la légèreté de l'être qui caractérise Tomas et Sabina, la maîtresse amie qui seule peut comprendre le médecin séducteur explorant les femmes comme s'il disséquait des objets d'étude au scalpel ? Ne sachant quelle orientation est la plus supportable, le roman offre tour à tour le regard des différents personnages. Même le chien Karénine a droit au chapitre. Mais ce ballet incertain teinté d'irréalité apparaît vite comme une interrogation dialectique qui oscille entre réflexion et délire poétique pour aboutir à la conclusion que la pesanteur et la légèreté, pareillement insoutenables, ne procèdent jamais d'une décision véritable.

 

 

Mon avis:

Ce livre raconte une tranche de vie d'une dizaine d'années de 4 personnages dont un couple principal. L'action se situe en grande partie à Prague, en Tchécoslovaquie en 1968 et durant l'invasion russe, une période très sombre pour le pays.

Tomas est divorcé et quand son ex commence à lui causer des soucis il fait le choix de ne voir plus son fils. Car Tomas est un homme à femmes, il a besoin de liberté. Quand Tereza débarque dans sa vie il est le premier surpris du naturel avec lequel il accepte ce qu'il a toujours refusé aux autres femmes. Elle s'installe chez lui, il dort avec elle toutes les nuits, il l'aime. Mais il ne peut renoncer à ses plaisirs, il continue à voir ses maitresses comme avant. Quand Tereza découvre ses infidélités, il souffre de la voir si malheureuse mais il n'y renonce pas pour autant.

Sabina est une des nombreuses maitresses de Tomas. On suit son histoire à elle aussi car c'est sa maitresse la plus compréhensive, elle aime sa condition de maitresse et elle connait Tereza.

Franz est l'amant de Sabina après le départ de Tomas. C'est en quelque sorte son remplaçant, qu'elle compare à lui et il est son total opposé hormis que lui aussi trompe sa femme.

 

On ne doute pas un instant que ce livre a été écrit par un homme: les personnages sont à l'image parfaite des désirs de l'homme. Le principal est bel homme et chirurgien réputé, sa femme accepte ses infidélités et sa maitresse attitrée aime et ne veut que sa condition de maitresse (elle quitte Franz quand il avoue tout à sa femme).

 

Mais ensuite quand on fait le récapitulatif de toute l'histoire, des événements et des décisions, on se rend compte tout de même que c'est cette pauvre Tereza (la femme trompée) qui mène Tomas par le bout du nez. C'est elle qui décide quand ils partent pour la Suisse, c'est elle qui retourne au pays et il la suit, c'est un peu à cause d'elle aussi qu'il n'exerce plus la médecine et pour finir c'est encore elle qui décide qu'ils vont habiter dans le petit village.

C'est une histoire beaucoup plus complexe qu'elle n'y parait aux premiers abords, à savoir qui domine qui ? Qui est un fardeau pour qui ? Dans ce récit, Légèreté et pesanteur, ces 2 contraires, sont étroitement liés.

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Je n'ai pas particulièrement aimé l'histoire en grande partie à cause de Tomas, mais j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Tereza et pour Karénine (la chienne). Bien que certains passages soient très philosophiques, et donc il faut s'accrocher pour comprendre, c'est un livre qui se lit jusqu'à la fin pour satisfaire sa curiosité.

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