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CITATIONS

Parfois en lisant on tombe sur une phrase ou un passage que l'on trouve super beau, ou super émouvant, qui nous donne envie de le noter dans un coin pour le relire plus tard...

 

Au fil de mes lectures, j'en ai noté quelques uns...

La villa de Nora Roberts

 

— Tout est différent ce soir, dit-il à mi-voix sans interrompre leur baiser. Hier, je te désirais. Cette nuit, j'ai besoin de toi.

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Ne me touche pas de Tahereh Mafi

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"J’ai passé ma vie coincée entre les pages des bouquins. En l’absence de relations humaines, j’ai noué des liens avec des personnages de papier. J’ai connu l’amour et la perte de l’être aimé au fil de petites histoires entremêlées dans la grande, j’ai vécu l’adolescence par association d’idées. Mon univers est un réseau d’entrelacs de mots, de membres liés à des membres, d’os à des muscles, de pensées et d’images enchevêtrées. Je suis constituée de lettres, un personnage créé par des phrases, un produit de l’imagination forgé par la lecture de romans."
 

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La loi des Neuf de Terry Goodkind

[Alex et Jax viennent d'échapper à des tueurs, il pleut averse et ils sont trempés.]

Du coin de l’oeil, Alex vit que Jax se passait les mains dans les cheveux pour tenter de leur redonner une forme. Pour lui, sa crinière en désordre la rendait plus séduisante encore. C’était une de ses vieilles théories : si une belle femme mal ficelée et décoiffée paraissait plus belle encore que d’habitude, elle sortait vraiment de l’ordinaire. Jax allait bien au-delà de ces critères. Elle était simplement splendide.

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Le jour se lève de Lorraine Heath

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Par rapport au contexte très sombre du livre, ce passage m'a fait sourire jusqu'aux oreilles.
[Clay doit sculter une statut en mémoire des soldats morts sur le champ de bataille et Meg va lui servir de modèle.]


— A ton avis, auras-tu beaucoup de problèmes en ce qui concerne mon personnage.
— Aucun, puisque tu n'as pas de gros... (ses yeux se posèrent sur les seins de Meg, il piqua un fard et les détourna)... de grosses oreilles.
Il ramassa celle du lapin et la rejeta plus loin.
En voyant Clay virer à l'écarlate, Meg sentit ses genoux flageoler.
— Est-ce pour cela que tu m'as choisie ? Parce que j'ai des petites... oreilles ?
Elle crut qu'il allait bondir, mais il se contenta de fouiller d'un air afféré autour de lui. Il saisit un petit caillou et le lança contre un arbre.
— Tes oreilles sont parfaites. Tes courbes...
Il s'efforçait de parler sans dessiner dans l'air sa silhouette avec ses mains.
— Elles sont parfaites. C'est pour cela que je te prends comme modèle.
— Tu ne trouves pas mes... oreilles trop petites ?
Les joues de Clay devinrent d'un rouge si vif que la jeune femme eut l'impression qu'elles allaient s'enflammer...
— Non. Je ne les trouve pas trop petites.
— Alors, les sculpter ne te posera pas de diffi­cultés ?
— Non, aucune.

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Troublante confusion de Karen Robards

 

Elle traversa la pièce, posa la pile sur la table près de lui et déplia un drap. Will se leva brusquement. Surprise, elle se retourna et lâcha tout. Il était près d'elle. Beaucoup trop près. Instinctivement, elle recula d'un pas.
— Va te coucher, Molly, murmura-t-il d'une voix grave.
Il était beau, fort, séduisant. Le type d'homme qu'elle aurait commandé au Père Noël.
— Quand j'aurai fait le lit, répondit-elle en ramassant le drap et en s'efforçant de masquer son trouble.

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Rendez-vous fatal de Gena Showalter

 

[Par rapport au contexte, j'ai trouvé cette phrase magnifique.]

— Je t'ai attendue toute ma vie, murmure-t-il. Accorde-moi le restant de la journée. Demain, nous pourrons affronter le monde ensemble.

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Jaloux de Sandra Brown

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[Voilà ce que peut ressentir un écrivain quand il lit les critiques acerbes de certains lecteurs qui lapident son livre, qui démolissent des mois et des mois de travail, juste parce qu'ils n'ont pas aimé l'histoire. Ça laisse à réfléchir aux conséquences que peuvent avoir des propos virulents...]

— Vous semblez prendre l'écriture très à coeur. Je me demande pourquoi vous êtes si peu enclin à publier votre roman.
— Par crainte de l'échec, affirma Parker comme si la réponse était toute prête.
— Je comprends ce que vous ressentez. Les artistes sont des gens qui doutent. C'est la nature de la bête. Mais ne sommes-nous pas contents que certains se jettent à l'eau ? demanda-t-elle avec un geste en direction de sa bibliothèque.
— Oui, mais combien restent dans le doute ? rétorqua-t-il. Combien ne supporteraient pas d'être tournés en ridicule par les critiques, combien ne pourraient endurer les revirements constants des lecteurs, la pression de devoir répondre à leurs attentes, le fait de se dire qu'ils n'ont aucun talent et qu'ils en trouveraient la confirmation dans les articles de presse ? Combien d'écrivains sont des alcooliques finis ? Combien, même, se font brûler la cervelle ?

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[Il y a plusieurs années, Maris est tombée amoureuse du héros, et par la même occasion de l'auteur, de son livre préféré sans savoir que le véritable auteur était Parker...]

— Je t'ai reconnu dès notre premier baiser, le soir de notre rencontre.
— Quoi ?
— C'est pour ça que ça m'avait tant troublée. Parce que je te connaissais. Et même de façon intime. J'avais passé tellement de nuits avec toi, à étudier chaque phrase, chaque mot de ton roman. Ce livre, c'était comme une lettre d'amour qui m'était adressée. Comme si tu ne l'avais écrit que pour moi.
» Quand tu m'as embrassée, j'ai ressenti une telle impression de familiarité... C'était comme si nous avions déjà échangé des milliers de baisers. Je t'aime depuis si longtemps, Parker...
Parker avait la gorge nouée par l'émotion.
— Tu m'as parlé de ce livre avec une telle passion, Maris, s'écria-t-il. Tu avais compris exactement tout ce que j'avais voulu communiquer à travers ces personnages et cette histoire. En t'entendant parler, j'ai cru que mon coeur allait exploser. Tu imagines comme c'était dur pour moi de ne pas te dire que j'étais l'auteur ? Que c'était de moi, et non de Noah, que tu étais tombée amoureuse ?
— Pourquoi ne m'as-tu rien dit ?
— Je ne pouvais pas. Il était trop tôt. Et puis j'avais peur de te décevoir, de ne pas répondre à tes attentes.
Elle lui passa la main dans les cheveux.
— Tu as dépassé mes attentes, Parker. Tu as créé mes fantasmes et maintenant tu les réalises.

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La femme aux yeux d'or de Elizabeth Lowell

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[Anthea essaie de faire réaliser à son neveu Damon ce qu'il ressent vraiment pour Mandy.]

— C'était à peine si je parvenais à m'entendre moi-même ! Je ne savais pas que c'était Mandy et, lorsque j'ai compris que c'était elle, c'était trop tard. Et qu'aurais-je pu lui dire ? ajouta-t-il, le ton dur. Que je la désire tellement que j'en ai perdu le sommeil ? Que je ne peux pas respirer l'odeur de la mer sans me rappeler l'effet que cela me faisait de m'endormir en la tenant dans mes bras ? Que je ne peux pas voir une femme sans voir Mandy ? Que j'ai envie de la toucher, et que j'ai tellement besoin d'elle qu'il me paraît plus facile de mourir que de vivre sans elle ? Que pourrais-je lui dire, Anthea ? Il n'y a pas de mots pour décrire l'enfer que j'ai vécu !
— Essaie: « Je t'aime ».

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Passion piégée de Regan Forest

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[Lors d'une soirée, MacGregor se fait accoster par Max l'ex de Suzan qui l'a en travers qu'elle l'ait déjà remplacé par un homme plus jeune et de surcroit beau comme un dieu, alors que c'est lui qui l'a largué.]

— MacGregor ! Quel plaisir de vous revoir. Alors, vous jouez encore l'escorte de Suzan, ce soir?
Entendant ce mot, Suzan, ulcérée, le fusilla du regard.
— Escorte ? Grinça-t-elle. Tu oses lui demander s'il joue les escortes ?
Sa voix était blanche. Ses yeux, verts de rage, lançaient des éclairs. Sentant le scandale se profiler, MacGregor lui posa la main sur l'épaule pour tenter de la calmer.
— Escorte? répéta-t-il à son tour, un sourire glacé plaqué sur le visage. Détrompez-vous, monsieur. Je suis beaucoup plus qu'un simple chevalier servant. Je suis tout pour madame, sa cour et son havre. Son fou du roi et son honneur. Et elle, elle est le pouls qui bat dans mes veines. Ai-je répondu à votre question ?

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Létal - Tome 3 - Secrètement vôtre de Cynthia Eden

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[Question de Samantha + réponse de Max = une belle déclaration.]

— Que veux-tu de moi ?
Elle ne pouvait pas se montrer plus directe.
Ces yeux bleus, au regard si intense, scrutèrent son visage. Puis...
— L'éternité. Je veux l'éternité, chérie.

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Métal brûlant de Sandra Brown

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Sans quitter le refuge de l'appui-tête, il se tourna vers elle.
—Je fais des efforts désespérés pour ne pas te toucher.
Ses yeux descendirent sur la jambe droite de la jeune femme dont la jupe était remontée bien au-dessus du genou.
—Je ne sais pas ce qu'il y a de pire: ne pas te voir et passer mon temps à penser à toi, ou bien me trouver tout près de toi sans pouvoir te toucher.

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KGI - Tome 5 - Sans répit de Maya Banks

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Rio prit le visage de Grace entre ses mains, et il brillait dans ses yeux une lueur aussi féroce que son expression.
— Je ne vais pas te mentir, Grace: je ne sais pas ce qu’il va se passer. Je ne peux pas te donner de garanties. Je ne vais pas te dire non plus qu’on sera capables d’assurer ta sécurité contre toutes les menaces possibles, ni que tu ne souffriras plus jamais. Je ne le peux pas. Je sais à quoi nous sommes confrontés. Mais je peux te promettre que, tant que je serai en vie, je ferai toujours absolument tout mon possible pour te protéger. Jusqu’à mon dernier souffle, je m’interposerai toujours entre toi et tous ceux qui te menaceront. Et si, par malheur, on t’arrachait à moi, j’irais jusqu’en enfer pour te retrouver.

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La nuit leur appartient - Tome 1 - Les rêves n'ont jamais été aussi brûlants de Sylvia Day

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- Je suis cinglée, ça y est, chuchota-t-elle avec un soupir dépité.
- Hmmm ?
Il lui suçota le lobe de l'oreille.
- Ou alors, je dors et je suis en train de rêver... Rêver que je couche avec des types sexy, ça, ce serait le pied !
Aidan se figea.
- Que tu couches avec moi, tu veux dire.
- Je lis trop de romans d'amour, on dirait, marmonna-t-elle.
Son estomac choisit cet instant pour se mettre à gargouiller. Et bruyamment. Elle crut d'abord que c'était le chat, sauf que Chamallow se frottait aux mollets d'Aidan Cross en ronronnant comme un chaton. Ce qu'il n'avait jamais fait, même quand il était tout petit. Il était né de mauvais poil, ce foutu chat.
Donc, son animal aussi perdait la boule. Bizarrement, cette pensée la réconforta.

 

***

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- Il est en haut. Il dort.
- C'est vrai ?
Elle en avait trop dit. Cathy se rua dans l'escalier sans attendre la réaction de sa fille, qui lui emboîta le pas en râlant:
- Tu vas trop loin, maman !
- Allez, un petit coup d'œil... Je ne le réveillerai pas, promis !
Cathy s'immobilisa sur le seuil de la chambre, le souffle coupé. Quelques longues secondes s'écoulèrent, puis elle chuchota :
- Oh ! bon sang... Il existe vraiment, ce type ?
- Non, c'est une poupée gonflable. Le dernier modèle.
Sa mère lui jeta un regard noir par-dessus son épaule.
- C'est malin ! Où tu l'as trouvé ? Il y en a d'autres, des comme lui ?
- Je te rappelle que c'est lui qui m'a trouvée.

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La machination de Harper Allen

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Submergée par un grand sentiment de fatigue, Julia se disait, de façon assez puérile, qu'il fallait absolument qu'elle brise le silence devenu trop lourd entre eux. Max glissa les doigts dans sa chevelure. Elle inspira profondément et s'absorba dans la sensation de bien-être qui pénétrait en elle, faisant vibrer ses lèvres et ses paupières. La voix de Max, plus étouffée et plus sourde qu'un murmure, susurra à son oreille:
— Tu peux faire de moi ce que tu veux, Jul, quand tu le veux... Je suis à ton entière disposition pour réaliser tous les rêves libertins qui t'ont traversé l'esprit. Tout ce que tu n'as jamais osé demander à personne, je te le donnerai.
Il lui lâcha la main et, tout en lui caressant de nouveau les lèvres, il reprit de la même voix sensuelle:
— Je sais que je peux te faire perdre la tête. Et toi, tu peux me mettre à genoux. Tout dépend de ce que tu décides. Un mot de toi, et j'accomplirai ce que tu me demandes.

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Le chevalier noir de Connie Mason

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Pressé de rejoindre ses hommes, Drake se retourna et partit vers la sortie. Les gens le regardaient avec curiosité, certains faisaient le signe de croix en le voyant passer. Dans son armure noire, il avait l'air terrible, aussi funeste que son nom (Le chevalier noir) le laissait présager. Au moment de franchir le pont-levis, Drake songea qu'il n'aurait jamais dû revenir au château de Klyme. Il n'avait pas prévu que Raven serait devenue aussi belle.

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La dame aux camélias de Alexandre Dumas Fils

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[Quand on sait le sacrifice qu'elle a fait, ces mots n'en sont que plus bouleversants...]

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"Notre amour n'est pas un amour ordinaire, mon cher Armand. Tu m'aimes comme si je n'avais jamais appartenu à personne, et je tremble que plus tard, te repentant de ton amour et me faisant un crime de mon passé, tu ne me forces à me rejeter dans l'existence au milieu de laquelle tu m'as prise. Songe que maintenant que j'ai goûté d'une nouvelle vie, je mourrais en reprenant l'autre. Dis-moi donc que tu ne me quitteras jamais.
— Je te le jure !"

 

* * *


Oh ! ce fut une nuit étrange. Toute la vie de Marguerite semblait être passée dans les baisers dont elle me couvrait, et je l'aimais tant, qu'au milieu des transports de mon amour fiévrieux, je me demandais si je n'allais pas la tuer pour qu'elle n'appartînt jamais à un autre.
Un mois d'un amour comme celui-là, et de corps comme de coeur, on ne serait plus qu'un cadavre.

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Chasse à l'homme  - Tome 1 - Piège fatal de Allisson Brennan

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Leur bref conciliabule fut interrompu par un toussotement discret. John se tourna et vit Rowan Smith pour la première fois.
Sa propre réaction le prit au dépourvu. Il n'était pas le genre d'homme à croire au coup de foudre. Mais l'impression que lui avait laissée la photo de Rowan sur la couverture de son livre n'était rien comparée au choc que lui fit la femme en chair et en os.

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Don't tell - Tome 4 - Implacable vengeance de Karen Rose

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[Ethan et Dana (nos 2 héros) ont eu le coup de foudre. Clay l'ami de Ethan s'inquiète pour le déroulement de l'enquête.]

Comme il se taisait, Clay insista.
— Après Jill, tu as multiplié les conquêtes féminines. Puis, en revenant du désert, tu... tu t'es transformé en ermite. Franchement, Ethan, j'ai du mal à saisir. Tu vis depuis deux ans en célibataire endurci, et tout à coup, tu tombes amoureux, au pire moment possible.
— Tu ferais mieux de te mêler de ce qui te regarde.
— Tu es mon ami, Ethan. Je ne veux pas que tu souffres.
— Elle ne me fera aucun mal.
— Pas intentionnellement. Mais si cette relation t'em­pêchait de récupérer Alec, tu t'en voudrais jusqu'à la fin de tes jours.
Cette réflexion l'anéantit.
— C'est compliqué, Clay. Elle est... Comment t'expli­quer ? T'es-tu déjà retrouvé dans une méchante bour­rasque, en pleine mer ? Si violente que tu as eu peur de ne pas en réchapper ?
— Cela m'est arrivé à une ou deux reprises.
— Et brusquement, la mer est redevenue calme, comme s'il n'y avait jamais eu de tempête...
— Non.
— Moi non plus, jusqu'à hier matin. Il faut que je te laisse. Le magasin d'électronique va bientôt ouvrir.

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Longtemps, j'ai rêvé d'elle de Thierry Cohen

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[Conversation entre M. Edimberg, le vieux libraire et Jonas, notre héros.]

Il se tut un isntant, puis se pencha, comme pour me confier un secret:
— Chaque lecteur cherche son livre lumière.
— Un livre lumière ? répétai-je, surpris par l'expression.
— La lecture n'est pas un acte de consommation, comme pourrait le laisser croire cette satanée grande surface qui a juré ma mort. C'est plus que cela. Le rapport entre le lecteur et les livres appartient à une logique mystique. Écoute bien ce que je vais te dire, Jonas: chacun d'entre nous est destiné à rencontrer un livre, son livre. Un seul et unique livre qui l'attend quelque part, dans les rayons d'une librairie. Un livre qui donnera un sens à son existence, éclairera sa route, fera écho à ses douleurs, à ses espoirs, lui indiquera le chemin à emprunter, les valeurs à préserver et l'accompagnera alors jusqu'à la mort. C'est cela un livre lumière. Et j'aime imaginer que je suis parfois celui qui suscite ce moment magique conduisant un homme et une femme à rencontrer le sien (...)

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Le coeur de l'autre de Sandra Brown

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[Alex est écrivain de polars noirs. Depuis plusieurs jours il bloque sur la page blanche...]

Le curseur poursuivait inlassablement ses clignote­ments stationnaires. On aurait dit qu'il le narguait, lui faisant des clins d'œil malicieux, comme s'il trouvait follement drôle qu'Alex souffrit d'un grave blocage.
Depuis des jours, il essayait d'écrire une scène d'amour - correction: de baise. Tout s'était plutôt bien déroulé jusque-là. Il s'en était même vanté auprès d'Arnie. L'intrigue se développait lentement, mais méthodiquement. Il en avait décrit le cadre avec tant de force qu'il entendait presque l'eau qui gouttait dans les égouts sous le dédale des rues. Quant à ses person­nages, ils s'étaient laissé naïvement entraîner dans les situations les plus périlleuses.
Jusqu'au moment où brusquement, sans prévenir, ils s'étaient insurgés. Tous, les uns après les autres, ils s'étaient rebiffés en décrétant qu'ils ne joueraient plus le jeu.
Le héros, désormais incapable du moindre acte de bravoure, était devenu une véritable andouille. Le méchant s'était ramolli. Les mouchards avaient perdu leur langue. Les flics totalement incompétents se désintéressaient purement et simplement de l'af­faire. Quant à son héroïne...
Alex s'accouda sur le bord de sa table et se mit à labourer sa tignasse des deux mains. C'était elle, son héroïne, qui avait provoqué cette mutinerie. Mécontente tout à coup du rôle qu'il lui avait assigné, la garce avait abandonné en route et refusait de reprendre.
Ce n'était pas une mince affaire, cette gonzesse. Elle avait un parler aussi insolent que son postérieur qu'il avait décrit avec un grand luxe de détails en la présentant à ses lecteurs page quinze. Mais elle était aussi très féminine et vulnérable, beaucoup plus d'ailleurs qu'il ne l'avait voulu au départ. Il la soup­çonnait d'avoir pris des libertés avec cet aspect de sa personnalité pendant qu'il ne faisait pas attention. À moins que dans un moment de faiblesse il ne lui eût laissé passer ça. Quoi qu'il en soit, il était trop tard à présent pour redresser la situation.

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Ricochet de Sandra Brown

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[Pour ne pas prendre l'inspecteur Duncan Hatcher pour un "cradingue": L'action se passe à Savannah, il fait une chaleur d'enfer, et Duncan vient de faire un jogging matinal quand il trouve son suspect n°1 devant chez lui.]


— Je me sens l'âme généreuse ce matin. Tout particulièrement à l'égard des demoiselles en détresse.
Il s'approcha d'elle doucement. Elle ne recula pas.
— C'est bien le rôle que vous jouez, non ?
— Je ne joue pas. Je suis venue vous voir parce que je ne sais pas quoi faire d'autre.
— Parce que vous me prenez pour une pomme.
— Vous êtes un policier !
— Qui vous a dit qu'il aimerait bien vous sauter !
D'abord choquée par sa rudesse, elle se reprit rapi­dement.
— Vous m'avez assuré que cette remarque avait plus à voir avec mon mari qu'avec moi.
— En effet.
Il se demanda si elle le croyait. S'il se croyait lui-même. Il continua d'avancer, contraignant la jeune femme à battre en retraite.
— Il n'empêche que, quand vous vous êtes retrouvée dans le pétrin, vous vous en êtes souvenue. Vous avez tué un homme, pour des raisons qui restent à déterminer. Mais vous avez de la veine. L'inspecteur chargé de l'enquête vous juge à son goût.
Il l'avait acculée contre le mur. Ils se tenaient tout près l'un de l'autre. Posant une paume sur la cloison, il se pencha vers elle.
— Pour susciter ma compassion et détourner les soupçons, vous m'avez inventé cette histoire de tueur à gages.
— Ce n'est pas une histoire. C'est la vérité.
— Le juge Laird a envie d'un divorce express ?
— Non, il a envie de me voir morte.
Son ton persuasif stoppa Duncan dans son élan. Elle en profita pour se dégager.
— Vous feriez peut-être mieux de prendre une douche.
— Désolé, vous allez devoir supporter l'odeur.
— Vous ne sentez pas mauvais, mais la sueur doit vous picoter.
Réfléchissant à la question, il se gratta la poitrine, dont les poils étaient collés.
— J'y survivrai.
— Je peux attendre...
— Pourquoi votre mari veut-il se débarrasser de vous ? la coupa-t-il. Et pourquoi en faire un pareil secret et ne vous confier qu'à moi ?
Elle ferma brièvement les paupières, les releva presque aussitôt.

 

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Où le vent te mène de Rosanne Bittner

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Quand il leva les yeux vers elle, Sarah se sentit gênée qu'il l'ait surprise en train d'épier ses mouvements.
— Je n'ai jamais vu de gens comme vous, bredouilla-t-elle. Dans ma région, c'est un péché de se promener presque nu comme vous le faites.
— Un péché ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
— C'est mal. Ça ne se fait pas.
— Qu'y a-t-il de mal à s'habiller légèrement lors­qu'il fait si chaud ? C'est vous qui devriez enlever vos vêtements.
Les yeux écarquillés d'indignation, elle s'écria:
— Certainement pas !
Pour la deuxième fois, il esquissa un sourire. Dé­cidément cet Indien avait beaucoup de charme.

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L'étoile de Babylone de Barbara Wood

 

[Glenn trouve que Candice est une très belle femme, mais il est tout particulièrement sous le charme de sa voix rauque qui le fait frissonner à chaque fois... Il y a plusieurs petits passages de ce genre concernant les effets de cette voix sur Glenn. J'adore !]

Il soutint son regard.
— J’ai dit que j’étais à la poursuite d’un criminel et que vous étiez en danger. Il faut que vous quittiez la ville aussi vite et aussi discrètement que possible.
— Vous n’aviez pas le droit de faire ça !
— J’ai tous les droits.
— Je ne partirai pas.
Cette voix. Pourquoi se laissait-il encore surprendre ? La logique eût voulu qu’une fille comme Candice eût un timbre plus aigu. Si l’on se contentait de l'écouter sans la voir, on pouvait jurer avoir affaire à une femme plus forte, plus mûre, avec, comme on disait vulgairement, quelques heures de vol à son actif. Une de ces créatures ayant abusé du tabac et du whisky, habituée des bars baignés d’une lumière tamisée, où le piano jouait toujours faux.

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Superstition de Karen Robards
 

Apparemment, le plan avait été filmé à la tom­bée du jour, probablement la veille. Dénudé jusqu'à la taille pendant qu'il ouvrait sa porte de derrière et sortait, Joe était tout en muscles et peau bronzée. Mince, athlétique, sans un gramme de trop, il avait néanmoins l'ossature d'un homme grand et large d'épaules. Son jean tombait bas sur ses hanches étroites, révélant des abdos bien des­sinés.
Hum... songea Nicky, admirative. Avec un bon arrêt sur image, cela aurait fait une photo que d'innombrables collégiennes auraient punaisée sur leur mur.
Tout cela, naturellement, avant qu'il ne se mette à parler au cochon. La caméra fit un zoom arrière, et l'on vit l'animal qui se trémoussait en contemplant l'assiette de Joe. Il était mignon, supposait-elle, autant qu'un cochon pouvait l'être. Il n'en restait pas moins un cochon.
— D'accord, lui disait Joe, visiblement de sale humeur. C'est ça que tu veux ? OK. Tiens. Si tu crois que je peux avaler quelque chose quand tu me regardes comme ça. Et d'abord, quel genre de cochon faut-il être pour manger des sandwiches au jambon et du porc aux haricots, hein ?
Et il posa l'assiette par terre devant l'animal.
En voyant cela, on ne pouvait que relativiser. Le côté séducteur du beau brun ténébreux était neutralisé par le côté ridicule...
Joe se redressa et remarqua la caméra. Son expression passa aussitôt de l'irritation à la colère.
— Quoi ? Mais qu'est-ce que... Virez-moi cette caméra immédiatement ! Allez-vous-en d'ici !
Fonçant sur la terrasse, probablement pour affronter l'équipe qui continuait à le filmer, il faillit trébucher sur le cochon, que sa voix faisait battre en retraite.
Nicky ne put s'empêcher de rire et de gémir en même temps.

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Le passé dans la peau de Lori Foster
 

[Trace est infiltré auprès de Murray (gros trafiquant de traite des blanches) et doit choisir des tenues "habillées" pour le RDV de Priss, dans une boutique "spéciale". Elle vient d'essayer une robe qui ne cache rien de son corps et Trace en a des sueurs...]

Puis elle (Twyla) désigna d’un geste de la main une table où était exposée une pile de sous-vêtements.
— On ne peut pas porter de sous-vêtements avec cette robe, reprit-elle d’un ton appuyé, mais j’en ai sélectionné quelques-uns pour elle. Avec ses cheveux et sa carnation, je crois qu’il faut rester dans le noir et le rouge. Vous voulez qu’elle les essaye aussi ?
— Oui, répondit Trace d’une voix altérée.
Il s’empressa de s’éclaircir la gorge.
— Je veux qu’elle les essaye, dit-il d’une voix plus ferme.
Il le demandait parce que c’était ce qu’on attendait de lui. Du moins il tenta de s’en persuader. S’il n’allait pas jusqu’au bout de la tâche qui lui était confiée, Twyla le raconterait à Murray, lequel se poserait des questions. Après avoir fait taire sa conscience, il s’obligea à se rasseoir en évitant le regard de Priss, qui le fixait avec des yeux écarquillés.
— Mais dépêchons-nous, ajouta-t-il. J’ai beaucoup à faire.
— Elle peut passer les sous-vêtements pendant que je m’occupe de choisir des jeans et des hauts, proposa Twyla.
Dès que cette dernière eut quitté le couloir des cabines d’essayage, Priss fusilla Trace du regard. Ses joues étaient tellement rouges qu’elles paraissaient ébouillantées, ses yeux verts luisaient de rage. Mais il ne se laissa ni attendrir ni impressionner. Après tout, elle était venue se fourrer dans ce guêpier de son plein gré. Et encore... elle avait eu une sacrée chance d’être tombée sur lui !
— Des regrets ? ironisa-t-il.
Elle lui jeta un regard impavide entre ses cils et prit sans un mot les sous-vêtements, marchant d’un pas assuré vers la cabine d’essayage, sans trébucher une seule fois sur ses talons aiguilles.
Trace la suivit des yeux, au bord de l’apoplexie, puis surveilla ses pieds sous le rideau.
Elle n’enlevait pas les chaussures, putain !
Il les vit se glisser dans un tout petit morceau de dentelle noire. Quelques secondes plus tard, Priss fit sa réapparition et, cette fois, Trace ne quitta pas son fauteuil parce qu’il n’était pas certain de pouvoir tenir debout. Ses yeux le brûlaient. Son sexe tressauta.

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Plus fort que le destin de Pamela Clare

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— Ce soir, je vous montrerai toutes les richesses que peut receler l'amour d'un homme. Je vous ferai oublier Londres et les imbéciles de prétendants qui se sont détournés de vous. Je m'évertuerai à rendre cette nuit éternelle. Dans les années à venir, quand vous serez seule dans votre lit, vous vous rappellerez comment vous vous êtes sentie dans mes bras quand je vous embrassais, vous caressais, vous faisais mienne.

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La dame au chevalier de Jackie Ivie

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[Zander est persuadé que Morgan est un jeune garçon. Il ne peut plus lutter contre ses sentiments et les lui avoue. Il lui explique aussi qu'il a demandé la main de Gwynneth parce qu'elle lui ressemble...
J'ai sélectionné 3 passages que j'ai trouvé très touchants.
]

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— Je n'ai jamais été attiré par les garçons. Du moins, pas avant de te connaître. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Je n'ai envie d'aucun autre gars, juste toi. Toi, Morgan, et je n'arrive pas à savoir pourquoi. Mon Dieu...
Il se crispa avant de se mettre à sangloter, agité par de violents soubresauts.

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***

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— J'ai supplié Platon de ne pas nous laisser seuls. Maudit soit-il et moi avec ! Je me suis entouré des hommes de mon clan pour ne pas être seul avec toi et voilà qu'ils m'abandonnent.
— Si mes souvenirs sont bons, ils se sont proposés de m'acheter, fit-elle remarquer.
— Personne ne peut t'acheter. Personne ! Tu m'appartiens.
— Tu ne peux pas être avec moi, Zander, et pourtant tu ne fais rien pour arranger la situation. Pourquoi ?
— Je ne sais pas. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. Je n'ai jamais souhaité ça. Dieu m'en garde ! il n'y a pas de place dans ma vie pour un amour comme celui-ci.

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***

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— Morgan, mon amour, je ne t'abandonnerai pas. J'en suis incapable ! Je vais épouser cette fille aux cheveux noirs et j'assouvirai mes besoins avec elle. Ça devrait me permettre de mieux contrôler ce qu'il se passe entre nous - suffisamment pour pouvoir rester auprès de toi. Je lui donnerai mon désir, mais jamais mon amour. Impossible. Il t'appartient.

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Confession exclusive de Sandra Brown

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[Barrie et Gray sont dans une situation très inconfortable. Ils ont dû se cacher en toute hâte dans un renfoncé de caravane afin de ne pas être surpris par le propriétaire et sa maîtresse. Ils se retrouvent donc serrés l'un contre l'autre (Barrie à moitié nue) à essayer de faire abstraction des bruits plus que subjectifs des 2 personnes qui font l'amour furieusement sur le sol. Sans aucune volonté de résister, ils se retrouvent à s'embrasser...]

Une plainte gutturale, plus une vibration qu'un véritable son, monta de sa gorge. Barrie se raidit. Lui aussi. Il pressa sa joue contre la sienne en s'efforçant de respirer en silence, bien que ce fût pour ainsi dire impossible tant son coeur battait fort. Mais ils ne risquaient pas d'être entendus, car le couple en bas s'était lancé dans une série de prémisses verbales aussi salaces que sottes, ponctuées d'éclats de rire stridents. Ce dont Gray se souciait au demeurant comme d'une guigne.
Toute son attention était concentrée sur le baiser, fougueux, impudique, qu'il était en train d'échanger avec Barrie. Il ne savait plus combien de fois il l'avait embrassée, combien de fois sa langue avait exploré sa bouche. Il ne perdit jamais le contact avec ses lèvres, pas même lorsqu'il leur fallait marquer une pause pour reprendre leur souffle de peur de suffoquer. Même dans ces instants-là, elle relevait imperceptiblement la tête et flirtait avec sa lèvre inférieure du bout de la langue. Il la laissa faire, jouer, le taquiner, l'exciter jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Puis il recommença à l'embrasser avec passion, la serra encore plus fort contre lui en s'arcboutant contre ses cuisses. Et resta là. Longtemps. À lui faire l'amour. Mentalement. Le paradis et l'enfer en même temps.

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Mister Perfect de Linda Howard


Elle déposa la poubelle métallique sur le porche du voisin, puis sortit celle en plastique du coffre. Elle n'au­rait jamais tenu là-dedans si elle n'était pas en plastique, c'est-à-dire compressible. L'objet lui bondit au visage comme une chose vivante. Elle la rangea derrière la petite véranda attenante à la cuisine, de sorte qu'elle soit invisible depuis la rue, puis rentra pour passer un short et un débardeur à ras du nombril. N'était-ce pas tout à fait seyant pour tondre la pelouse ? Puis elle songea à ses voisins du troisième âge et troqua le débardeur contre un tee-shirt; elle s'en voudrait de causer une crise car­diaque à un vieux monsieur.

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Heart of fire de Linda Howard

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"No, it isn't in there," she said, and smiled at him. "And I'm not buying your act. You found it when you searched my room, so you know I have a pistol, you know what kind it is, and you know where it is."
He smiled back at her, not denying the charge. Of course he had searched her room while he'd had the chance.
"You have nice underwear."
"I'm glad you enjoyed it. Did you try it on?"
"Nah. Just rubbed it against my face."
Damn him. He probably had, too. The picture flashed into her mind and her stomach tightened.

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***

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"You can't hold me off much longer." His voice was low and steely. "What's between us won't just go away."
She faced him, seeing the force of his arousal in the hard, taut planes of his face. "I don't have to hold you off forever," she said, a little sadly. "Just until we get back to Manaus. Then I'll be out of your life and it won't matter anymore."
He gave a short bark of laughter, a sound totally without humor. "Getting back to Manaus won't keep you safe from me, sweetheart. You're mine, and you're going to admit it no matter how long I have to keep after you."

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 Au coeur du silence de Graham Joyce

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[Zoe et Jake ne sont pas d'accord sur un point. J'aime bien l'explication de Jake.]

—Tu veux savoir pourquoi c'est ridicule ? Parce que deux personnes qui s'aiment ne se mettent pas à former un seul cerveau. Et il n'y a aucune raison de souhaiter ça, d'ailleurs. Penser pareil, savoir les mêmes choses. Au contraire, c'est important de rester séparés, de rester deux personnes distinctes et de s'aimer quand même. L'un est le violon, l'autre est l'archet.

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Voyage au jardin des sens de Robin Schone

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[C'est au tout début du livre, lors de la 1ère rencontre entre Elisabeth et Ramiel.]

— Qu'est-ce qu'une femme comme vous peut bien vouloir à un homme comme moi ?
Lentement, très lentement, elle se retourna dans l'ondoiement sombre de sa cape, entre le chatoie­ment des pans de soie jaune des tentures. Le voile noir qui cachait son visage ne masqua pas le choc qu'elle éprouva à sa vue.
Un sourire de dérision incurva les lèvres de Ramiel.
Il savait ce qu'elle pensait. Toutes les Anglaises pensaient la même chose quand elles le voyaient pour la première fois.
Un homme à moitié arabe, avec des cheveux blonds comme les blés ? Vêtu comme un gentle­man anglais ?
— Je veux que vous m'appreniez à donner du plaisir à un homme.
Sa voix était un peu étouffée par le voile, mais parfaitement audible.
Ce n'était pas du tout ce à quoi il s'attendait.

[Tu m'étonnes ! Je rajoute un détail, et pas des moindres, qui n'est pas cité dans l'extrait: Ramiel a les yeux turquoise...]

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Ennemies de Nora Roberts

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[Tout d'abord, une déclaration d'amour assez originale, mais super belle.]


— Décidément, tu ne comprends rien ! intervint-il, agacé. Je suis prêt à tout pour toi, Deanna. Pour moi, tout a changé depuis un an. Il m'est moins facile de ramasser mes affaires et de m'en aller à l'autre bout du monde. Je n'arrive plus à m'endormir, dans ma chambre d'hôtel anonyme. Tu me manques.
— Et réciproquement. Cela te rassure ?
— Plutôt ! murmura-t-il en se penchant en avant pour l'embrasser, tout doucement. Je veux que tu souffres chaque fois que je m'absente. Je veux que tu sois aussi malheureuse, aussi perdue, aussi frustrée que moi.
— C'est le cas, tout va donc très bien pour nous deux.
— Parfait ! Parfait ! railla-t-il en la relâchant. Je continuerai de voyager. J'aurai mon mot à dire sur ma destination et les modalités de mon séjour, mais je m'en irai. Et je veux que tu en sois malade chaque fois.
— Va au diable !
— Pas sans toi... Merde, Deanna ! Je t'aime.
Ils se dévisagèrent longuement, la respiration suspendue.
— Tu ne me l'avais encore jamais dit.
Ce n'était pas exactement la réaction qu'il avait atte­ndue. Mais évidemment, il aurait pu peaufiner son texte.
— Je te le dis maintenant. Ça t'ennuie ?
— Et toi ?
— Je t'ai posé la question le premier.
Elle secoua la tête de droite à gauche.
— Non, je ne pense pas. À vrai dire, ça tombe bien, parce que moi aussi, je t'aime... Tu sais, soupira-t-elle, je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais besoin d'entendre ces mots. Si tu veux me le redire, tu peux.
— Je t'aime.


***


[Et ensuite: Angela a entraîné Deanna dans les toilettes pour dames. Là elle lui a fait des menaces et jeté son verre de champagne à la figure. Mais Deanna ne s'est pas laissé faire... ]

La porte s'ouvrit brutalement, et elle pivota sur elle-même, prête au pire. Reconnaissant Finn, elle s'empourpra.
— Excusez-moi, mesdames, mais en tant que journa­liste, il est de mon devoir de vous demander ce qui se passe ici. Quelqu'un a dit que... Seigneur, Kansas ! Je ne peux pas te laisser seule deux minutes ! Ah, là, là ! soupira-t-il. Il me semblait bien que la joue d'Angela était un peu trop rouge. Laquelle d'entre vous est responsable ?
— C'est Deanna qui a eu ce plaisir.
Il se pencha pour l'embrasser.
— Bravo, championne... Mon trésor, le champagne ça se boit, ça ne se porte pas.

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La blessure du passé de Ginna Gray

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[Un cyclone se dirige droit sur Houston, il est recommandé de se mettre à l'abri et certains quittent la ville. C'est le cas de Tess, Ryan et son frère Reilly. Et c'est dans la voiture que le bébé de Tess a décidé de naître...]

Quand il reprit sa position entre ses genoux, une nouvelle contraction venait de commencer. Il regarda sa montre et fronça les sourcils. Deux minutes seulement s'étaient écoulées depuis la dernière.
Il se sentit de nouveau envahi par la peur. Ruisselante de sueur, Tess s'agrippait à la ceinture qui dépassait du siège avant du passager. Son beau visage était défiguré par la douleur. Elle serrait les dents et fermait les yeux, mais des gémissements s'échappaient de sa gorge à chaque respiration.
Le front soucieux, Ryan lui conseilla d'une voix douce :
— Concentrez-vous sur votre respiration, Tess. Allez-y. Prenez des inspirations courtes et rapides par la bouche.
Mais il n'était même pas sûr qu'elle l'ait entendu. Visiblement, la douleur était revenue à la charge. Ses gémissements se transformèrent bientôt en un cri rauque qui s'échappa de sa gorge tandis qu'elle arquait le dos pendant que son ventre durcissait comme un ballon de football.
[...]
Impressionné, Ryan murmura :
— Doux Jésus !
Puis, se forçant à se concentrer, il renouvela ses encouragements. Et bientôt, ses yeux s'élargirent de ravissement.
— Le voilà ! Le bébé arrive, Tess !
Il respira bruyamment. La petite tête commençait à émerger.
— Vous êtes formidable, Tess. Encore un petit effort. Voilà, c'est bien, c'est très bien. Oh, mon Dieu ! murmura-t-il, submergé d'émotion en recevant le nouveau-né entre ses mains.
Hypnotisé, luttant contre les larmes qui lui montaient aux yeux, il regarda la jeune femme. Sa voix profonde était rauque d'émotion contenue.
— Eh bien... on dirait que vous êtes une maman et que vous avez une petite fille !
Le bébé se mit à hurler. Par-dessus ses cris, il ajouta :
— Une adorable petite fille.

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***

[Ah le bonheur d'être parent !!]

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— Vous êtes si belle ! murmura-t-il d'une voix rauque en la caressant doucement. Si belle et si douce.
Il passa doucement ses pouces sur le bout de ses seins.
— Tess, douce, douce Tess.
Quand il les embrassa, Tess gémit de plaisir. Comme si elles avaient une volonté propre, ses mains se refermèrent sur la tête de Ryan, la maintenant contre elle. La langue de Ryan la caressait. Le tourment délicieux menaçait de la rendre folle. Au moment où elle croyait qu'elle ne pourrait plus le supporter, il s'étendit doucement sur elle. Mais il s'écarta aussitôt. Roulant hors du lit, il ôta son jean en toute hâte et le repoussa d'un coup de pied. Quelques secondes plus tard, il revint près d'elle. Tess tressaillit en sentant la chaleur de sa peau contre son corps nu.
Ryan prit doucement son visage entre ses mains.
— Tess... mon Dieu, Tess, je vous veux... mainte­nant.
— Oui, oui, haleta-t-elle en le serrant plus fort.
La sonnerie de la porte d'entrée les figea. Elle fut aus­sitôt suivie de trois petits coups frappés à la porte.
— Papa ? Tu es là ?
La voix inquiète de Mike eut sur Ryan l'effet d'une douche froide.

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Sept ans de désir de sylvia Day

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Il s'approcha d'une des chaises près de la table et commença à réfléchir à une tactique. La situation était nouvelle pour lui. Hier, il avait brusqué les choses. Il ne pouvait pas se permettre de commettre deux fois la même erreur et, cependant, il était en présence d'une femme nue, pompette et impudique, une femme qu'il désirait depuis sept ans. Même un saint aurait eu du mal à se contrôler et il était loin d'être un saint.

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La maitresse du vent de Rachel Caine

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[J'aime beaucoup le ton employé et le fait que le texte soit à la 1ère personne. Il y a beaucoup de passages qui m'ont bien fait marrer.]

Quand je me retournai, je me rendis compte qu'il ne portait qu'une serviette et quelques gouttes d'eau bien placées. Ce fut comme un coup de poing à l'estomac. Il était absolument, indéniablement, magnifique. Sa peau, comme de l'or bruni, recouvrait les muscles les plus parfaits que l'on puisse trouver chez un homme: longs, minces, bien définis sans pour autant être gonflés. La toison dorée de sa poitrine descendait le long de son torse en une ligne fine vers ce qui se cachait sous sa serviette.
— Oh, laissai-je échapper. Waouh. Tu... ne portes pas grand-chose.
— Non, convint-il d'un air grave. En général, je ne dors pas en grenouillère.
— Ce serait indiscret de te demander ce que tu portes pour dormir ?
— Un pantalon de pyjama. À moins que cela ne te dérange.
Si ça me dérangeait ? Ah ça oui. Mais ça me dérangeait d'une manière agréable, liquéfiante et chaude...
— Non, répondis-je faiblement.
Une goutte d'eau coula le long de son épaule et disparut dans les poils de sa poitrine. Me vint à l'esprit un fantasme si net que j'en eus la chair de poule.
— Tu as l'intention de dormir comme ça ?
Je portais toujours ma tenue crasseuse et tachée d'huile, et en le regardant ainsi, dans toute sa splendeur, je me sentis sale, petite et puante.
J'attrapai mon sac et m'enfuis dans la salle de bains.

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Te succomber de Jasinda Wylder

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Impossible de ne pas citer le passage qui parle si bien du titre du livre.
[Nell et Colton sont en train de se déclarer leur amour. ]

— Je ne suis pas simplement en train de tomber amoureux de toi, Nell. Je suis en train de te succomber. Tu es un océan et j'y succombe, je me noie dans les profondeurs de ce que tu es. Comme tu l'as dit, ça fait peur d'une certaine façon, mais c'est aussi la chose la plus incroyable que j'ai jamais vécue. Tu es la chose la plus incroyable que j'ai jamais vécue.

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***

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Je vous mets un autre extrait car rares sont les moments dans ce livre où les larmes ne sont pas de chagrin, de douleur, et là elles sont de joies...
[Colton a écrit une chanson pour Nell après avoir passés leur 1ère nuit ensemble. Il la lui chante sur scène, devant leur public. Elle est magnifique et se passe de commentaire.]

 

Quand la chanson se termine, je suis en larmes. Des larmes de joie, à nouveau. Celles d'une fille heureuse et cruche. J'oublie complètement qu'on est sur scène. Je descends de mon tabouret et cours entre ses jambes, sa guitare dure entre nous deux, et je l'embrasse profondément. Il passe sa main sur ma nuque, dans mes cheveux, m'embrasse jusqu'à ce que le public se mette à siffler et applaudir, nous ramenant à la réalité.
— J'en conclus que ça t'a plu ? murmure Colton à mon oreille.
Je ne peux qu'acquiescer et j'essaie de me calmer pour pouvoir jouer notre prochain duo sans devenir folle.

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Inavouable de Sandra Brown

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[David, petit garçon de 5 ans,  demande à Jack (qu'il idolâtre) pourquoi il regarde sa mère comme ça. Jack lui dit que c'est parce qu'elle est jolie.]

— David ?
Jack hésita avant d'ajouter :
— Est-ce que ça t'ennuierait si ta mère et moi, on était ensemble ?
Il fit la grimace de peur de se méprendre.
— On est déjà ensemble, Jack.
— Tu comprends ce que je veux dire, si ta mère et moi, on était comme des petits amis.
David fronça les sourcils, plus déçu que contrarié. Son idole venait de tomber de son piédestal.
— Je ne pensais pas que tu aimais les filles, Jack, fit-il, se sentant manifestement trahi.
— Pas quand j'avais ton âge. Mais en vieillissant, je crois bien que je me suis mis à les apprécier.
— Ça ne m'arrivera pas à moi !
— N'en sois pas si sûr.
— Ça ne m'arrivera pas, répéta David d'un ton inflexible.

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La fille du New Hampshire de Shannon Stacey

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[Pour avoir l'interview qui sauvera sa carrière, Keri est prête à tout. C'est à dire faire du camping avec la famille Kowalski au grand complet. Et aux exigeances quelque peu bizarres...]

Keri déplia le papier et le lut deux fois, essayant de comprendre dans quoi elle s'embarquait.

APPORTER: anti-moustique; jeans; sweaters, au moins un avec capuche; une chemise en flanelle (obligatoire); pyjamas (en option); sous-vêtements (également en option); un maillot de bain (de préférence riquiqui); encore de l’anti-moustique; baskets; bottes en caoutchouc; écran total; deux rouleaux de vingt-cinq cents.
NE PAS APPORTER: téléphone portable; Black-Berry ; ordinateur portable; appareil photo; Caméscope; réveil; magnétophone; autre appareil électronique.


Elle n'avait aucune idée de ce que cela signifiait, sinon que Joe voulait qu'elle soit à demi nue et dans l'impossibilité d'appeler à l'aide.

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Jamais je ne t'abandonnerai de Antoinette Van Heugten

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C'est une histoire assez sombre, psychologiquement très dure, et la romance n'est pas en premier plan. Aussi j'ai trouvé ce petit mot réconfortant.

[Danielle et Tony viennent juste de se rencontrer et finissent la nuit ensemble. Au réveil Danielle est seule et pense qu'il s'est sauvé en douce, mais trouve un mot sur l'oreiller...]

Je n'ai aucune envie de t'abandonner, mais je dois être à Des Moines ce matin. Je n'ai pas osé te réveiller, tellement tu es belle dans ton sommeil... On dîne ensemble, ce soir?
J'embrasse tes lèvres,
Tony.

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Le chant de la louve de Rosanne Bittner

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[J'ai choisi ce passage car il permet de voir le couple principal, Louve Bienfaisante et Patte d'Ours, à travers les yeux d'une Visage Pâle. Elena est la femme de Thomas qui lui est le frère de sang de Louve Bienfaisante (adolescents ils ont mêlés leur sang). A présents ils se retrouvent après 15 ans de séparation.]

— Tu la vois ? demanda Elena, fâchée de ressentir malgré elle une pointe de jalousie.
Thomas ne répondit pas. Il scrutait l'horizon, les yeux plissés. « Seigneur ! » l'entendit-elle s'exclamer à voix basse.
— Alors, Tom, tu la vois ? redemanda-t-elle, en essayant de deviner sur qui se portait le regard de son mari.
Mais il était bien difficile de trouver quelqu'un dans cette foule. Les Sioux, menés par Nuage Rouge ouvraient la marche. Derrière eux venaient les Cheyennes. Elena attendit que les premiers fussent passés, puis elle redoubla d'attention.
Précaution inutile, tant celle qu'elle cherchait était repérable ! Au milieu des guerriers, une magnifique jeune femme, vêtue d'une tunique claire, montait un grand cheval noir. Les franges qui voltigeaient lais­saient entrevoir deux petits genoux ronds et lisses ; une peau de loup était jetée sur ses épaules. Honnêtement, Elena n'avait jamais vu d'Indienne aussi belle. La brise, qui repoussait ses longs cheveux vers l'arrière, dégageait un visage aux traits d'une finesse remarquable, avec un nez droit et court, des lèvres rondes et rouges, appétissantes comme une cerise mûre, des pommettes hautes, et surtout, des yeux !... des yeux plus chauds qu'un soleil d'été. L'homme qui était à ses côtés était bâti comme un athlète, mais Elena, impressionnée par son port altier et son regard pénétrant, le trouva plus inquiétant que réellement attirant.

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Natalie Lindstrom - Tome 1 - Regard violet de Stephen Woodworth

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[C'est la première rencontre entre Natalie et Dan. Elle vient de témoigner devant le juge et les jurés sous sa véritable apparence: crâne rasé et yeux violets. Il la rejoint dans une petite salle.]

Elle prit un rouleau de Scotch double face dans le sac, en déchira des bandes et les appliqua sur le sommet de son crâne, d'une tempe à l'autre. Puis elle ouvrit le carton à chapeau et en sortit une perruque cuivrée, avec des cheveux longs et raides, qu'elle se mit soigneusement sur la tête. Elle prit du blush et du rouge à lèvres dans son sac à main et ajouta de la couleur à son visage blême. Le changement d'apparence était saisissant. Les cheveux longs cachaient la sévérité squelettique de son crâne tatoué et adoucissaient le dessin de ses joues et de son menton; les lentilles de contact éclaircissaient ses yeux, les faisant passer du violet sombre à un bleu cristallin.
— On vous a déjà dit que vous étiez mignonne... en rousse ? demanda-t-il avec un sourire hésitant.
Mais il ne s'agissait pas seulement d'une tentative stupide pour briser la glace. Il pensait ce qu'il avait dit. S'il ne s'était pas agi d'une Violette... Le visage de Lindstrom avait certes changé, mais son expression était restée la même: pleine de ressentiment, résignée, et un peu triste.

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Natalie Lindstrom - Tome 2 - Mains rouges de Stephen Woodworth

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[Natalie invoque Dan et comme il tarde à venir elle commence à douter d'elle, de sa santé mentale. Dans le contexte, c'est un passage bouleversant.]

— Mais si, je suis réel, intervint Dan.
La respiration haletante, elle arracha sa perruque et massa son crâne nu. Dans sa distraction, elle avait oublié que ses pensées étaient celles de Dan, lorsqu'ils se partageaient sa tête.
— C'est vraiment toi, Dan ?
Elle inspira, refusant de croire qu'elle se parlait à elle-même.
— Oui, c'est bien moi. Donne-moi tes mains, et je vais te le prouver.
Natalie obtempéra. Elle eut des fourmis dans les bras lorsqu'elle en abandonna le contrôle à Dan. Elle se rallongea, et il promena ses mains sur son corps, fit glisser le bout de ses doigts sous ses seins, le long de la pente douce de son ventre, dans le creux douillet de ses cuisses. Il la toucha comme lui seul l'avait fait, comme lui seul pouvait le faire.
Après, ils se nichèrent l'un dans l'autre, unis d'esprit, de corps et d'âme, enveloppés dans la paix flottante offerte aux amants qui parviennent à oublier que le monde existe.

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Un dangereux secret de Nora Roberts

 

[Callie et Jake ont été marié mais ont divorcé au bout de 2 ans de relation tumultueuse. Elle lui reproche de ne jamais lui avoir dit "je t'aime" et il lui demande pourquoi elle ne le lui a jamais demandé.]

Elle le repoussa, se leva, fit quelques pas vers la porte.
— Reste.
Il ne bougea pas, ne se leva pas, ne cria pas, réactions auxquelles elle était préparée. La surprise l'arrêta.
— Ne pars pas. Finissons au moins cette discussion sans nous tourner une fois de plus le dos. Tu ne me l'as pas demandé parce que, dans notre culture, verba­liser ses sentiments est aussi important que les mani­fester. Mais uniquement si cela vient spontanément. Tant que tu te sentais obligée de me le demander, la réponse n'avait aucune valeur.
— Bravo, professeur.
— Et parce que je ne te le disais pas toutes les cinq minutes, tu m'accusais de te tromper.
— Tu avais déjà une solide réputation de coureur.
— Enfin bon sang, Callie, nous n'étions ni l'un ni l'autre tombés de la dernière pluie !
— Tu as toujours aimé les femmes.
— J'ai toujours bien aimé les femmes. Toi, je t'aimais, point.
— Et c'est maintenant que tu me le dis ?
— Décidément, je ne gagnerai jamais avec toi. Il y a une autre chose que j'aurais dû te dire il y a longtemps. Je ne t'ai jamais trompée, Callie. En être accusé m'a fait mal. Très mal. Alors, je me suis fâché, parce qu'il vaut mieux être en colère qu'avoir mal.
— Tu n'as jamais couché avec cette brune ?
— Ni avec elle ni avec aucune autre. Dès la seconde où je t'ai vue, il n'y a eu que toi.
Elle dut se détourner pour cacher son émotion. Elle ne s'était persuadée de ses infidélités que pour s'interdire de lui courir après.

 

***


[Callie est à bout, elle n'en peut plus, elle veut tout laisser tomber: et les fouilles archéologiques et les recherches sur son passé. Jake essaie de la convaincre de s'accrocher.]

— Tu me forces à continuer, si je comprends bien ?
— Oui.
— Pourquoi veux-tu que je continue à m'obséder ainsi ?
— De toute façon, tu resteras obsédée par ces ques­tions même si tu abandonnes tes recherches.
— Je me demande vraiment ce que tu cherches !
— Prépare-toi à une surprise. Je veux que tu sois heu­reuse. Je le veux beaucoup plus que je n'en étais cons­cient, parce que...
Il s'interrompit, vida son verre.
— ...parce que je t'aime plus que je ne le croyais. Beaucoup plus.
Ces mots déclenchèrent chez Callie un choc dont l'onde partit de son cœur pour lui traverser tout le corps.
— Tu as besoin d'avaler du vin pour pouvoir le dire ?
— Oui. Je n'en ai pas encore pris l'habitude.
Elle se rapprocha, s'accroupit pour être à sa hauteur.
— Tu penses vraiment tout ça ?
— Vraiment. Le vin m'a simplement délié la langue.
— Pourquoi ?
— J'aurais dû me douter que rien n'est jamais simple avec toi ! Comment diable veux-tu que je sache pour­quoi ? Je le pense, c'est tout. Depuis que je le pense, je veux que tu sois heureuse, et je sais que tu ne seras pas heureuse tant que tu n'auras pas trouvé toutes tes ré­ponses. Par conséquent, j'ai le devoir de te pousser à continuer et à t'aider. Et quand ce sera terminé, nous pourrons peut-être enfin nous occuper de nous deux.

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I-Team - Tome 1 - Méfie-toi, Kara ! de Pamela Clare

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[Kara, qui a bu 3 cocktails, est un peu pompette. Elle discute sexe avec son amie Holly quand Reece s'incruste dans leur conversation. C'est au début du livre, ils ne se connaissent pas vraiment...]

Une voix masculine interrompit leur conversation.
— Peut-on savoir de quoi vous parlez avec tant de plaisir ?
Le sénateur Sheridan. Il se tenait devant leur table, son manteau au bras.
Kara leva les yeux, apprécia la chaleur de son sourire, et répondit sans réfléchir.
— J'étais en train de dire combien je trouve érotique d'embrasser un homme et de sentir son propre goût dans sa bouche.
À travers le brouillard de la tequila, une partie d'elle se demanda si elle ne venait pas de dire quelque chose qu'elle n'aurait pas dû. Avant qu'elle puisse y réfléchir, le sénateur tira une chaise et s'assit.
— J'en conviens, dit-il avec un sourire en coin. C'est assez érotique.

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