top of page

Friction de Sandra Brown (Lecture en VO)

​

[J'ai relevé 2 extraits, le 2ème m'a particulièrement touché.]

​

"Holly, if I could, I'd be falling crazy in love with you. I'd have you in my life, my house, my bed. My heart." When she moved as though trying to turn over, he pressed her down more firmly. “If I could. But I can't."

​

***

​

[Crawford a reçu des menaces visant sa petite fille de 5 ans. Aussi il demande à ses beaux-parents de l'emmener hors de la ville jusqu'à ce que tout danger soit écarter.]

​

He settled Georgia into her seat. When she started to reach for the straps, he said, "Let me buckle you in this time."
"Mr. Bunny, too."
"Of course." He clicked the fasteners and made sure they were secure, then placed his hands on either side of her face and pressed his forehead against hers. "Be sweet for Daddy."
"Okay."
"I love you."
"More than anything?" she asked, repeating what he often said.
"More than anything." He kissed her forehead, her hair, her cheek, and finally her lips.
But when he tried to back away, she reached for him. "Daddy? Where we're going, will you be there tomorrow?"
"Probably not tomorrow."
"When?"
"As soon as I can get there."
Then before he let her forlorn expression change his mind about the necessity of this separation, he kissed her again, quickly stepped back, and closed the car door. She placed her hand flat against the window glass. On the outside of it, he kissed her palm, then aligned his large hand with her tiny one, and they stayed that way until Joe backed the car out.

​

​

​

​

Une femme sous la menace de Nora Roberts

​

– Je sais que tu fuis quelque chose, quelque chose qui te fait terriblement peur. C’est pour ça que tu te blindes, au propre comme au figuré. Quand tu auras suffisamment confiance en moi, quand tu comprendras qu’avoir besoin d’aide n’est pas la même chose qu’être faible, tu me diras ce qui t’effraie à ce point. Mais pour l’instant, je vais allumer le barbecue.
Brooks se leva, Abigail l’imita.
– Dans quelle mesure ce qu’il y a derrière mes barricades contribue-t-il à l’intérêt que tu me portes ?
Elle avait besoin d’honnêteté, peut-être au-delà de tout. Il devait donc se montrer franc.
– Je reconnais que c’est ce qui a éveillé ma curiosité, au départ. Et que ça m’intrigue toujours. Déformation professionnelle, peut-être. Mais principalement, maintenant ? Quand tu sors de tes retranchements, Abigail, ne serait-ce qu’un tout petit peu, tu me touches au plus profond du cœur. Tu me touches au plus profond du cœur, répéta-t-il en lui prenant la main et en la pressant contre sa poitrine.
Elle regarda sa main, sous laquelle elle sentait un battement fort et régulier. Brooks l’entoura de ses bras. Elle posa la joue contre son torse et ferma les yeux, en proie à une bouffée d’émotion.
Se blottir contre quelqu’un, par une belle soirée de printemps, contre quelqu’un qui tenait à elle… C’était comme un miracle, même pour quelqu’un qui ne croyait pas aux miracles.
– Je ne sais pas quoi penser de cette situation, de toi, murmura-t-elle.
– Attendons de voir comment les choses évoluent.
– D’accord, je veux bien essayer. Tu restes là, ce soir ?
Il lui embrassa le sommet du crâne.
– J’attendais que tu me le demandes.

​

***

​

Quand elle se retourna, il avait enfilé sa chemise et l’observait de son regard intelligent, aux couleurs changeantes.
– Ne me regarde pas comme ça.
– Comme quoi ?
– Je… je ne sais pas, bredouilla-t-elle en versant le café dans les tasses.
Par-derrière, il l’entoura de ses bras et lui déposa un baiser dans la nuque.
– À quoi, l’omelette ?
– Trois fromages, épinards et poivrons.
– Miam ! Je prépare des toasts.
De le voir agir comme s’il était chez lui, Abigail sentit l’angoisse pointer au creux de sa poitrine.

– Je ne suis pas… Comment dire ? Je ne suis pas faite pour ça.
– Pour quoi ?
– Pour tout ça.
– Moi, oui, répliqua-t-il en mettant du pain dans le toaster. Je n’en étais pas sûr, avant toi, mais maintenant je sais que oui. Et toi aussi, à mon avis. Tu verras.
– Je ne suis pas celle que tu penses.
Il l’observa en hochant doucement la tête.
– Peut-être pas exactement, mais quand je te regarde, Abigail, quand je t’écoute, et quand je te fais l’amour, tu es toi et je ne pense à rien d’autre que toi.
– Ce n’est pas…
Elle faillit presque lui avouer qu’il ne connaissait même pas son vrai nom. Perdait-elle la tête ?
– Ce n’est pas quelque chose que tu peux comprendre, se rattrapa-t-elle.
– Tu allais dire autre chose. Je suis très bon pour déchiffrer les gens. Ça doit venir de mon boulot. Je sais que tu as peur de quelque chose, ou de quelqu’un. Tu as encaissé des coups durs et tu essaies de te protéger. Je ne peux pas t’en blâmer.
La lumière qui entrait par la fenêtre jouait dans ses cheveux bruns, encore ébouriffés de la nuit, de leurs ébats.
– Je ne sais pas quoi te dire…
– Tu as des secrets derrière les yeux et un énorme poids sur les épaules. J’espère qu’un jour tu partageras ces secrets et ce fardeau avec moi, et que nous trouverons ensemble comment t’en libérer.

​

​

​

​

La perle cachée de Mary Balogh

​

— Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ce soir-là. Je ne l’avais pas prévu et vous n’avez rien fait pour me séduire. Je ne vous voyais même pas distinctement. Peut-être… peut-être que quelque chose en moi vous a reconnue, reprit-il après un silence. Je ne sais pas.
— Reconnue ? répéta-t-elle.
— La perle inestimable que j’attendais de la vie quand j’étais jeune. Et puis, j’étais en colère. Puisque j’avais décidé d’être infidèle, je voulais une nuit d’oubli. Je voulais pouvoir vous reprocher mon infidélité, mais vous n’avez rien fait. Vous vous êtes contentée de me laisser vous utiliser. Si pour vous, ç’a été une expérience terrible, elle a été extrêmement pénible pour moi, Fleur. J’ai eu ce que je méritais, j’imagine.

​

***

​

Il ferma les yeux et appuya un pied botté contre la banquette opposée.
Il n’avait jamais confié ce rêve à quiconque – le rêve d’avoir des fils et des filles à lui, dont les cris et les rires redonneraient vie à Willoughby. Pamela ne méritait pas d’être aussi seule.

Leurs enfants, à Fleur et à lui. Il les emmènerait pique-niquer, faire du bateau et des promenades à cheval. Ils iraient pêcher aussi. Il apprendrait à pêcher à Fleur. Elle apprendrait le pianoforte à leurs enfants, et jouerait pour eux certains soirs. Ensemble, ils leur apprendraient à danser. La valse, surtout.
Et la nuit, il l’aimerait. Il passerait avec elle toutes les nuits dans le grand lit à baldaquin qui avait été celui de son père et qui n’avait abrité aucune femme depuis la mort de celui-ci. Elle porterait ses enfants et il la regarderait s’arrondir, et les mettre au monde.
Il avait payé son dû pour une vie et pour une enfance incroyablement privilégiées. Il méritait d’être de nouveau heureux et pour toujours. Il allait ouvrir la coquille de sa vie et trouver la perle inestimable qui s’y cachait.
Il ouvrit les yeux et se souvint où il se trouvait lorsque la tête de Fleur lui toucha l’épaule. Elle respirait profondément, régulièrement. Doucement, pour ne pas la réveiller, il appuya la joue sur sa chevelure soyeuse et respira son parfum. Leurs mains étaient toujours jointes.
Il referma les yeux.

​

***

​

— Mon mariage n’est qu’une façade, il l’a toujours été.
— Et Pamela ?
— C’est la fille de Thomas. Il a abandonné Sybil alors qu’elle était enceinte. Je revenais tout juste du Continent et je me croyais encore amoureux d’elle.
Fleur retint son souffle.
 — Dès sa naissance, Pamela a été ma fille. Je donnerais ma vie pour elle. S’il était possible de faire annuler mon mariage pour être avec toi, je ne le ferais pas à cause d’elle. Entre elle et toi, c’est elle que je choisirais.
— Je comprends.
— Tu m’en veux ?
— Non. C’est pour cette raison même que je t’aime, Adam. Il y a si peu de place pour toi dans ta vie. Ton souci des autres remplit ton existence. Je ne m’en doutais pas au début, mais je m’en suis rendu compte peu à peu.
— Cela ne m’a pas empêché de voler cette nuit. Ce que ton pasteur trouverait égoïste et moralement répréhensible, je suppose. Mais j’ai assez parlé. Je veux t’aimer encore une fois. Je voulais juste que tu saches que je te resterai toujours fidèle et que je te considérerai toujours comme ma femme.
— Un moment d’éternité, trop beau pour être mis en mots et que je n’échangerais pas pour dix ans de vie en plus, dit-elle en lui caressant les lèvres. Et il n’est pas encore tout à fait fini.

​

​

​

​

Charley Davidson - Tome 8 - Huit tombes dans la nuit de Darynda Jones

​

Je me mis à cligner des yeux en prenant conscience de toutes les personnes qui savaient que mon niveau de brillance avait besoin d’être ajusté.

— Pourquoi est-ce que personne ne m’a rien dit ?
 — Tu ne peux pas faire grand-chose à ce sujet, non ?
 — C’est vrai.
 — Alors pourquoi le mentionner ?
 — Parce que c’est important, voilà pourquoi. Peut-être qu’il y a une raison. Peut-être que je suis malade.
 Je vérifiai mon front. Mes joues. Ma poitrine. Puis je levai la main de Reyes et la pressai contre mes seins, lui jetant un regard par-dessous mes cils de manière aussi espiègle que je pouvais.
 — Est-ce qu’on dirait que j’ai de la fièvre ?
 Il s’assombrit aussitôt. Il coula le regard sur Danger et Will Robinson, alias mes nibars. Son regard les reluquait souvent, il n’était pas très bien éduqué. Danger et Will appréciaient beaucoup l’attention.
 — Tu ne devrais pas me tenter, dit-il, la voix rauque.
 Un frisson de désir prit vie, faisant s’amasser la chaleur dans mon bas-ventre.
 — Tu es le seul que je devrais tenter, vu qu’on est mariés.

​

***

​

— La première fois qu’on a couché ensemble, dis-je, ce qui mit Reyes légèrement mal à l’aise et fit relever la tête à Osh, je t’ai vu me voir. (Je le regardai.) Je t’ai vu me trouver au milieu d’un millier d’êtres de lumière. Ils étaient tous comme moi. Il doit en rester d’autres.
 — Ils n’étaient pas tous comme toi. Pour te donner une métaphore de ce qu’est ta dimension, imagine Dieu, le dieu de celle-ci, au milieu de ses anges. Il n’est pas l’un d’eux. Il les a créés. Il a le pouvoir de tous les réduire en cendres d’une simple pensée, mais il vit tout de même parmi eux. Et ses anges, même s’ils sont plus puissants que les mortels de son royaume, ne sont pas comme lui, même s’ils sont faits d’une substance similaire. Ou d’une lumière similaire.
 — Donc tu m’as vue au milieu de mes anges ?
 — Métaphoriquement parlant. Et, encore une fois, tu dois comprendre que tout ça s’est déroulé au cours de millions d’années. Probablement milliards. Les dieux de ta dimension sont plus âgés que n’importe quels êtres que j’ai jamais rencontrés.
 Je venais d’avoir une révélation.
 — Donc je suis plus âgée que toi.
 — Quoi ? demanda-t-il.
 — Tu es peut-être vieux de plusieurs siècles, mais je suis plus vieille encore. J’ai des millions d’années.
 Il sourit.
 — Oui.
 — Je suis une vraie cougar, conclus-je, plutôt satisfaite. J’aimerais tellement me rappeler tout ça.

​

​

​

​

Charley Davidson - Tome 8.5  - Brighter than the sun de Darynda Jones

​

I would have if not for Dutch’s light. I would be dead. I know it. I wish it were real. I wish she were real. She’s getting older and more beautiful with each passing day, and even though she’s a figment of my fucked-up imagination, I love her. To the very depths of my soul.

​

***

​

[Reyes parle de Charley avec Kim, sa petite soeur.]

​

— But what if she’s not a dream ?

— Dutch ? She has to be. People like that don’t really exist. No one is made of light.
— I think you’re wrong. I think she’s real.

She leans back against the wall and stares into space.

— I think she will be beautiful and strong and she will kill bad guys with her superpowers.
 I lean back, too.

— If she does, she’ll have to kill me, too.
 She bolts upright.

— Nuh-uh.
— Uh-huh, I argue.
— You’re wrong.

She wraps her arm in mine.

— You’re not bad. You gave me noodles.
— Well, that settles it, then.

​

***

​

Her light swallows me. Soaks inside. Illuminates every dark corner of my psyche. And I remember everything. In one great wave of enlightenment, I remember it all.
I begin with the first time I see her. A shimmering light in the vast blackness of the universe. How many centuries ago was that? How long have I been waiting for her? She turns and smiles at me and I am lost.
I abandon my mission. The one where I’m supposed to be there when the light is born a human on earth. The one where I’m supposed to kill her, the vessel, and capture her soul. The light. The portal to heaven. The preeminent power that is inherent in her kind.
I’m supposed to wrap her soul up with a bow and lay it at my father’s feet. Not the retched human who pretended to be my father, but my real one. The one who sent me to strangle the vessel and capture the light for his own machinations.
Instead, I wait. I plan. I find a family and give up my memory, my identity, to be born on earth as a human as well. To be raised near her. To meet her on common ground.

​

​

​

​

Charley Davidson - Tome 9  - Neuf tombes et des poussières de Darynda Jones

​

Reyes Farrow était une énigme. Il était sa propre source d’énergie. Plongé dans une obscurité perpétuelle, baptisé dans le feu. Ce dernier léchait sa peau et la chaleur s’échappait de lui en vagues brûlantes.

Avant que je n’aie compris que la chaleur émanait de lui, j’avais cru avoir commencé ma ménopause trop tôt. Je ne cessais pas d’avoir des bouffées de chaleur n’importe quand. Mais, ensuite, je l’avais vu pour la première fois, vu le feu dans lequel il baignait, qui courait sur sa peau, les teintes d’oranges et de jaunes qui créaient la fumée ondoyante. Il la portait comme une robe. Elle cascadait par-dessus ses larges épaules, sur ses bras sinueux, et le long de son dos pour s’amasser au sol à ses pieds.

​

***

​

[Charley a arrêté le temps lors du hold up dans le café où elle travaille.]

​

Je m’approchai de Reyes. Il était toujours assis sur sa banquette, son visage sombrement magnifique débordant de rage, ses yeux d’un brun profond brillant de colère.

C’était maintenant ou jamais. Je m’assis sur le coin de la banquette à côté de lui. Remis une boucle vagabonde derrière son oreille. Fis courir le dos de mes doigts sur ses joues et sa mâchoire recouvertes d’une barbe naissante. Puis je me penchai et déposai le plus infime des baisers sur sa bouche pleine.
— Je t’aime depuis mille ans, dis-je, parce que ça me semblait être vrai.

[...]

​

[Message écrit sur un billet de 100 dollars, après le hold up.]

Là, écrit en français, se trouvaient les mots : « Je t’aime depuis mille et un ans. – R. »
Je me figeai. Le relus. Et encore. « Je t’aime depuis mille et un ans. – R. »

​

​

​

​

La ronde des saisons - Tome 1 - Secrets d'une nuit d'été de Lisa Kleypas

​

— Je préférerais mourir dans tes bras, Simon, plutôt que d'affronter la vie sans toi. Toutes ces années interminables... Tous ces hivers, ces étés... Cent saisons à te vouloir et à ne jamais t'avoir. Devenir vieille alors que tu resterais éternellement jeune dans mon souvenir...
Elle se mordit les lèvres en secouant la tête, les yeux brillants de larmes.
— Je me suis trompée quand je t'ai dit que je ne savais pas où était ma place. Je le sais. Elle est auprès de toi, Simon. Rien ne compte à part être avec toi. Tu m'as sur les bras pour toujours, et jamais – jamais, tu m'entends? – je ne t'écouterai quand tu m'ordonneras de m'en aller. Alors, conclut-elle avec un sourire tremblant, autant te résigner et cesser de te plaindre.

​

​

​

​

​

Un coeur naufragé de Nora Roberts

​

- J’ai découvert quelque chose. Quelque chose d’énorme et de totalement inattendu.
- Assieds-toi, suggéra-t-elle. Que je puisse mieux te masser. Pendant ce temps, tu m’expliqueras.
Il lui prit les mains, les garda entre les siennes.

- Je t’aime, moi aussi, Abra.
- Oh, Eli, murmura-t-elle en lui serrant les doigts. Je le savais.
Ce n’était pas la réaction qu’il attendait. Et cette réponse l’irrita même quelque peu.
- Ah oui ?
- Je le savais, oui, mais c’est merveilleux de te l’entendre dire. Je me disais que ce n’était pas grave si tu ne pouvais pas le formuler, mais je ne me doutais pas de la joie dont me rempliraient ces mots. Si j’avais su, je t’aurais traqué comme une louve affamée pour te les extorquer.
- Comment pouvais-tu savoir, vu que je n’avais rien dit ?
- Quand tu me touches, quand tu me regardes, quand tu me prends dans tes bras, je sens ton amour. (Elle leva vers lui des yeux inondés de larmes.) Je ne pourrais pas t’aimer autant si je ne me sentais pas aimée en retour. Je ne me sentirais pas aussi bien avec toi si je doutais de tes sentiments.
Il lui caressa les cheveux, cette cascade de boucles rousses, et se demanda comment il avait pu traverser une seule journée sans elle.
- Alors tu attendais juste que je me jette à l’eau ?
- Je t’attendais, Eli. Je t’attendais, je crois, depuis mon arrivée à Whiskey Beach. Il ne me manquait que toi.

​

***

​

- Je ne voulais pas t’offrir un diamant. Trop conventionnel. L’émeraude m’a fait penser à toi. À tes yeux.
- Eli... bredouilla-t-elle, une main sur le cœur, comme pour s’assurer qu’il battait encore. Je... Je n’avais pas encore pensé à ça.
- Eh bien, penses-y.
- Je croyais que je viendrais juste m’installer là officiellement avec toi.
- Je m’en contenterai, si tu n’es pas encore prête à franchir le pas. Mais je voudrais t’épouser, Abra, démarrer une vraie vie avec toi, fonder une famille, un foyer.
 Il aurait juré que la bague lui brûlait les doigts, telle une flamme, telle la flamme de la vie.
- Je te regarde, poursuivit-il, et je vois tous les « peut-être, un jour », du monde, tous les possibles, toutes les promesses de l’avenir. Je n’ai pas envie d’attendre, mais si tu as encore besoin de temps, je t’attendrai aussi longtemps qu’il le faudra. Je veux toutefois que tu saches que tu m’as non seulement aidé à reprendre pied, tu m’as aussi ouvert les yeux. Grâce à toi, je sais désormais exactement à quelle vie j’ai toujours aspiré. Et cette vie que je désire, c’est toi.

​

​

​

​

Bossman de Vi Keeland

​

Comme hier, il se lève et passe dix minutes à la salle de bain. J’entends l’eau couler. Quand il revient, il s’assied de nouveau sur le bord du lit, et je fais la même chose qu’hier : je l’enlace par-derrière, sauf que ce matin, je porte un tee-shirt.

— Tout va bien ?
Il opine.
— Je peux faire quelque chose ?
— Tu pourrais enlever ton tee-shirt. Tes seins pressés contre mon dos arrêtent tous les cauchemars.
Je ne peux m’empêcher de souligner l’évidence :
— Hum… tu es déjà réveillé. Je ne pense pas que ça pourrait t’aider pour le cauchemar de ce matin.
— Ça m’aidera avec le cauchemar de demain.
Je souris et ôte mon tee-shirt pour presser ma peau nue contre la sienne.
— C’est mieux comme ça ?
— Beaucoup mieux.
On reste ainsi pendant dix bonnes minutes, nos respirations à l’unisson dans la chambre plongée dans la pénombre.

​

***

​

— Ce n’était peut-être pas un bus scolaire ni un bus du collège mais je suis tombé amoureux de toi dans le couloir et ça, j’en suis certain. À partir du moment où j’ai vu ton visage magnifique s’illuminer dans ce couloir sombre il y a un an, j’étais cuit. Ça m’était égal que nous soyons tous les deux ce soir-là avec quelqu’un d’autre, j’avais juste besoin de me rapprocher de toi de n’importe quelle manière. Depuis, tu m’as distrait tous les jours, que tu sois près de moi ou pas. Tu m’as rendu à la vie et il n’y a rien que je veuille davantage que de bâtir une vie avec toi. Je veux être celui qui regardera sous ton lit tous les soirs et qui se réveillera à tes côtés tous les matins. Tu m’as transformé. Quand je suis avec toi, je suis une version améliorée de moi-même parce que tu veux que je sois un homme meilleur. Je veux passer le reste de ma vie avec toi et je veux que ça commence hier. Alors s’il te plaît, accepte de m’épouser parce que je t’ai attendue toute ma vie et que je ne veux pas attendre davantage.

​

​

​

​

Charley Davidson - Tome 10  - Dix tombes pour l'enfer de Darynda Jones


Caroline était une rousse adorable avec un petit carré court et un nez retroussé. Enfin je la trouvais adorable jusqu’à ce qu’elle dise :
— Je crois que tu as bu assez de caféine pour ce soir.
Elle se redressa, emportant avec elle mon mocha latte géant, tout chaud, avec sa crème fouettée dessus.
Une voix d’homme parvint alors à mes oreilles. Bryan. Ce gamin était aussi doué que s’il avait été conçu et développé dans le ventre d’une cafetière. C’était ma deuxième personne préférée au monde entier. Enfin, ça l’aurait été s’il m’avait donné mon café.
— Dis-lui que je vais bien, Bryan. J’ai le cœur bien accroché. Je tiens le coup.
— J’ai appelé son mari, déclara-t-il avec un grand sourire.
— Tu connais Reyes ? demandai-je, la langue à peine pâteuse. C’est le fils de Satan, tu sais.

— Oh, non ! s’écria Caroline, qui nettoyait la machine à espresso. Vous vous êtes disputés ?
— À tous les coups, c’est ça, intervint Bryan. J’ai déjà traité mon copain de bien pire que ça.
— Juste un dernier petit café ! Après j’arrête. Promis, juré ! Dès demain matin je m’inscris à un groupe de soutien pour les caféinés anonymes et…
— Le marchandage, c’est quelle étape du chemin vers la guérison, déjà ? railla Bryan.
— Quelque part au milieu, répondit Caroline.

​

***

​

[Charley et Reyes parlent des voyages entre les 2 mondes.]

​

— Non. Je ne l’avais encore jamais vue comme ça, alors ça m’a surpris. En tout cas, tu as réussi, et tes récents voyages sembleraient indiquer que tu sois capable de faire bien plus que ça.
— Reyes, tu n’es pas tenté de passer ton temps à te balader un peu partout, comme ça, et à observer tout ce qui se passe ?
Il s’adossa contre la tête de lit en riant.
— Ça m’arrive, mais ma vraie vie est sur ce plan-ci. (Il me caressa la paume du bout des doigts.) Je t’aime, jusqu’à la dernière molécule.
Je sentis mon cœur fondre et me pris à espérer que ce ne soit pas le signe qu’il s’était dématérialisé de ma poitrine. Je me tournai vers Reyes.
— Moi aussi, j’aime toutes tes molécules.

​

​

​

​

Un coeur en flammes de Nora Roberts

​

- Que tu n'aies peur de rien est l'un des aspects les plus séduisants de ta personnalité. Espèce de nouille ! Tu sautes en parachute, tu combats le feu, très bien. Mais là, c'était différent.
- En quoi ?
- On t'a déjà tiré dessus ?
- Non. Et toi ?
- Non, c'était une première pour moi aussi, et clairement une situation où tu aurais dû t'en remettre à moi.
- Je n'ai besoin de personne.
- J'ai bien laissé Janis s'occuper de moi. Ma fierté et mon amour-propre n'en ont pas été atteints.
- Elle t'a fait des pansements. Elle ne s'est pas jetée sur toi comme si tu étais une grenade qu'elle allait désamorcer de son propre corps pour sauver les gars dans les tranchées. Regarde dans quel état tu t'es mis. Alors que moi je n'ai même pas une égratignure.
- Je protège ce que j'aime. Si ça te pose un problème, ça va mal se passer entre nous.
Il s'approcha d'elle.
- Je tiens à toi, Rose. À la Rose qui rit comme une fille de saloon, à celle qui regarde les étoiles dans le ciel et qui sent bon la pêche mûre. Je tiens à cette fille-là autant qu'à la téméraire, la stratège, l'infatigable qui risque sa vie au feu chaque fois que la sirène retentit.
Les yeux de Rose s'embuèrent.
- Je ne sais plus quoi dire quand tu me parles comme ça.
- Quand tu me regardes, ne vois-tu en moi qu'un pompier avec qui tu travailles cette saison ?
- Non, dit-elle d'une voix légèrement tremblante. Non, je ne vois pas que ça, mais...
- N'en dis pas plus, ça me suffit.

​

​

​

​

Kinnections - T2.5 - L'instinct des passions de jennifer Probst

​

 — Je sais que c’était intense, chérie. Je sais que c’est difficile à encaisser et qu’il n’y a eu qu’une nuit, mais voilà la vérité. Je te la donne d’une traite. Toute ma vie, j’ai cherché quelque chose d’incroyable. Mon autre moitié, une femme qui me donnerait l’impression d’être entier. Depuis l’instant où je t’ai découverte dans la voiture et ramenée ici, mes sens sont en surchauffe. Et quand j’ai enfin pénétré ton corps, senti ta chaleur autour de moi, j’ai su. J’ai su, c’est tout.

» C’est toi. C’est toi que je cherchais.

​

​

​

​

Kinnections - T3 - Le pouvoir de la séduction de jennifer Probst

​

[Discussion entre Wolfe et Sawyer (son père adoptif).]

 

Wolfe fit la grimace.

— C’est trop d’infos, mec.

— Désolé. J’essayais de démontrer quelque chose. Notre relation a évolué, mais j’ai lutté contre cela parce que je ne pensais pas être à la hauteur. Je me croyais abîmé à cause de ce que j’ai fait autrefois. Elle m’a convaincu du contraire, mais cela a pris du temps. Tu sais, Wolfe, quand une femme t’aime, elle ne voit ni ton passé, ni tes erreurs, ni tes conneries. Elle ne voit que l’avenir.

​

***

​

[Belle déclaration de Wolfe à Gen.]

​

Lorsqu’il tourna son attention vers elle, tout le reste s’estompa.

— Quand tu m’as demandé de te dire quels étaient mes vrais sentiments, j’avais trop peur. Nous étions amis depuis vraiment longtemps et c’était sans danger, mais au cours des derniers mois, c’est devenu bien plus. Je suis tombé amoureux de toi. De chacune de tes facettes. Mais je ne me suis jamais senti à la hauteur à cause de ce que j’ai fait autrefois. J’avais tellement honte. Je me suis convaincu que c’était le mieux pour toi, en te sauvant de moi et d’un avenir douloureux. Mais je me trompais, Gen. Je connais enfin la vérité.

Il avança d’un pas. Elle demeurait figée par ses mots, au sommet de tant de beauté qu’elle en avait le souffle coupé.

— Je t’aime. Je t’ai toujours aimée. Et je ne suis pas obligé de laisser le passé me définir, ni définir notre avenir ensemble. Il est possible que je me plante et que je te fasse du mal, mais je dois essayer. Si tu veux bien de moi. Si tu peux me pardonner de ne pas avoir été aussi courageux que toi, et de ne pas avoir fait ce grand saut que tu mérites, je te le jure, je passerai le reste de ma vie à me faire pardonner.

​

​

​

​

Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel

​

[Tama]

​

A chaque livre, j'ai l'impression qu'une porte s'ouvre quelque part dans ma tête. Les verrous cèdent, les uns après les autres. Un livre, c'est comme un voyage, dans l'espace ou le temps. Dans l'âme des hommes, dans la lumière ou les ténèbres. Du coup, les histoires que j'invente sont de plus en plus complexes.
Je crois que si j'étais privées de livres, ça me tuerait.

​

***

​

[Tama à propos de Izri]

​

J'ai hâte qu'il revienne. Qu'il me prenne dans ses bras, me serre contre lui.

Parce qu'il est tout pour moi.

Il m'a sauvée de la mort, de la tyrannie. Je lui dois tout.

Avant, j'appartenais à sa mère. Maintenant, je lui appartiens. Et je suis prête à faire n'importe quoi pour lui.

Ce matin, entre ces draps froissés, je me dis que je veux vivre avec lui. Et que je pourrais mourir pour lui.

​

***

​

[Izri à propos de Tama]

​

De jour en jour, sa beauté grandit, s'épanouit.

Ce qui la rend plus belle encore, c'est qu'elle ignore tout de son pouvoir d'attraction. Elle n'a pas conscience de sa beauté, de sa sensualité.

Elle garde quelque chose d'innocent. Pourtant, son innocence, je la lui est prise.

Chaque nuit, je la lui prends.

Tama, c'est une drogue. Puissante, enivrante. Jamais une fille ne m'avait fait cet effet-là.

Elle est prête à tout pour moi. Et sa dévotion est le plus puissant des aphrodisiaques.

​

***

​

Mieux vaut la liberté dans les enfers que l'esclavage dans les cieux. [Citation d'Anatole France]

C'est tellement beau, tellement vrai...

​

***

​

[Wassila est la grand-mère de Izri]

​

Quand nous arrivons chez Wassila, Tama est intimidée. Elle a sans cesse peur de faire mauvaise impression, ignorant sans doute qu'elle ressemble à un ange. Que son sourire peut panser bien des plaies et que la douceur de son regard, toujours un peu triste, est un puissant antidote à la violence du monde.

​

***

​

Un jour, alors que nous nous baladions du côté de chez Wassila, Iz et moi avons vu un vieux cadran solaire sur la façade d'une ferme sans âge. Dessus, il y avait une inscription en latin. Vulnerant omnes, ultima necat. Quand nous sommes rentrés à Montpellier, j'ai cherché la signification de cette locution. Toutes blessent, la dernière tue.

Toutes les heures blessent, la dernière tue.

​

***

​

[Sur la tombe de Wassila.]

​

Je dépose les fleurs sur la pierre tombale, ainsi qu'un petit panneau de bois sur lequel j'ai écrit quelques mots à l'encre indélébile.

​

Vulnerant omnes, ultima necat.

At eae quas ad vos consumpsi me delectaverunt.

​

— Ça veut dirre quoi ? s'étonne Izri.

— Toutes les heures blessent, la dernière tue. Mais j'ai aimé celles passées auprès de vous.

​

​

​

​

L'ordre rouge - Tome 1 - Extra lucide de E.S. Carter

​

Cette femme est magnifique.
Cette femme est à moi.
J’ai peut-être voulu la briser, je veux toujours la briser, mais en dessous de ça, je veux la réparer aussi.
À quel point est-ce merdique ?
Comment quelqu’un d’aussi brisé, tordu et laid que moi pourrait-il un jour tenter de réparer quelqu’un comme elle ?

L’essence grotesque, repoussante et absolument monstrueuse qui fait de moi celui que je suis, va sans aucun doute avaler sa beauté et la mettre en lambeaux.
Et ce qui est pire, c’est que je permettrai égoïstement que cela arrive.
En retour, j’utiliserai ma laideur pour détruire tout ce qui lui a fait du mal.
Dans la beauté, il y a la paix.
Je n’ai pas eu de paix depuis si longtemps, il est impossible que je laisse qui que ce soit ou quoi que ce soit me l’enlever.

​

​

​

​

Parce que je t'aime de Guillaume Musso

​

[Nicole se fait agresser dans la rue par un homme qui la menace avec un couteau, et est sur le point d'être poignardée. Ce passage est dans le 1er chapitre, il m'a donné des frissons.]

​

C'est bizarre. On dit parfois qu'au moment de mourir, on revoit en accéléré les moments importants de notre existence. Nicole, elle, ne visualise qu'une scène: une plage qui s'étend à perte de vue, déserte, à l'exception de deux personnes qui agitent joyeusement la main dans sa direction. Elle voit distinctement leurs visages. Le premier est celui du seul homme qu'elle ait jamais aimé et qu'elle n'a pas su retenir. Le second est celui de sa fille qu'elle n'a pas su protéger.

​

* * *

​

Les livres,c'est pourtant ce qu'Evie aime par dessus tout, surtout les romans et la poésie. C'est une de ses profs à l'école qui lui a fait découvrir la littératureet, depuis, c'est devenu son jardin secret, son passeport vert l'ailleurs, un moyen inattendu pour sortir de la médiocrité dans laquelle la vie l'a engluée.

​

​

​

​

​

​

​

​

​

bottom of page