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Lucky Harbor - Tome 4 - Passionnément de Jill Shalvis

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Parce que ses amies avaient toutes les deux l’air terriblement impatientes, Mallory se laissa fléchir et ouvrit la boîte. Elle y trouva une magnifique paire de sandales noires à lanières, dotées de talons vertigineux: délicates, sexy, et affriolantes au possible.
 —Oh ! souffla-t-elle en se débarrassant des tennis qu’elle avait portées toute la journée pour les remplacer par les chaussures à talons.
Deux tabourets de bar plus loin, M. Wykowski porta une main à sa poitrine et s’exclama:
 —Waouh !
 —Vous avez une douleur au cœur ? demanda Mallory, inquiète, en se précipitant vers lui dans sa blouse et ses chaussures sexy.

—Non, répondit-il. Pas de douleur au cœur. (Il regardait fixement les sandales de la jeune femme.) Bien plus bas.
Amy ricana. Mallory retourna s’asseoir sur son tabouret.
Grace souriait de toutes ses dents.
 —Tu vois ? s’enthousiasma-t-elle. Fais-en bon usage. Elles ont le pouvoir.
 —Le pouvoir ?
 —Le pouvoir de la pouffe, expliqua Amy. Fonce et dévergonde-toi, ma belle.

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***

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—Je pense qu’il est normal d’être accro. On est tous accros à quelque chose. J’ai arrêté le chocolat une fois. Le manque était horrible.
 Il étouffa un rire. Il appréciait tellement cette fille ! Énormément. Qu’était-il censé faire de ce constat ?
 —Je ne pense pas que ce soit tout à fait la même chose.
 —Exact. Je veux dire, je ne peux pas être arrêtée pour avoir fait un stock de gâteaux au chocolat, dit-elle. Mais ça me gâche la vie. Ça coûte de l’argent. Et ma blouse me boudiné. Est-ce que tu sais à quel point il est pénible de porter un pantalon trop étriqué ? C’est vraiment désagréable, Ty.
 Il souriait à présent. Il se déporta sur ses talons pour la détailler de la tête aux pieds.
 —Tu as l’air sacrément bien proportionnée de là où je me trouve.

—C’est parce que je ne me l’autorise qu’une fois par semaine. Ou lorsque Amy appelle. Elle a une très mauvaise influence.
 —Tu es en manque, hein ? demanda-t-il avec une compassion véritable.
 —Là, je vendrais ma mère pour un morceau de gâteau, admit-elle avec passion. (Elle soupira, comme si elle se remémorait d’agréables souvenirs.) Je pense que ça aide d’être occupé. De se changer les idées. J’en suis sûre.
 —On m’a bien changé les idées ces derniers temps, dit-il.
 Les joues de Mallory s’empourprèrent.

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—Pourquoi est-ce que ma mère est ici ?
 —Le pain de viande.
 Mallory avait oublié cette histoire de pain de viande. Paniquée, elle se mit à tourner en rond.
 —Mes vêtements de travail sont mouillés et en tas sur le sol de ta salle de bains !
 —Hydrogène, hélium, lithium...
 Elle le dévisagea.
 —Qu’est-ce qui te prend maintenant ?
 —Je me récite la classification des éléments afin de pouvoir ouvrir la porte sans avoir la trique.
 —Et de savoir que ma mère est sur ton perron ne suffit pas ?
 —Bien vu.

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Lucky Harbor - Tome 5 - Infiniment de Jill Shalvis

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[Amy s'est blessée en tombant dans un ravin et Matt lui demande d'enlever son jean pour la soigner.]

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Elle le regarda attentivement, cherchant à savoir s’il se comportait comme un pervers. Parce que, si c’était le cas, alors c’était un pervers mort. Mais, agenouillé à ses côtés, il avait un regard impassible et calme.
Cela aussi, c’était du domaine de l’inconnu, un mec qui voulait entrer dans son pantalon pour des raisons non sexuelles.
Peut-être que l’égratignure s’était déjà infectée et qu'elle avait perdu la tête. C’était la seule explication à sa toute petite pointe de déception. Auquel cas, se foutre à poil était le dernier de ses problèmes. Elle poussa un soupir et défit la fermeture éclair de son jean. L’espace de quelques instants, elle paniqua, incapable de se rappeler quels sous-vêtements elle avait enfilés le matin même. Elle n’aurait pas pu dire si elle espérait porter la lingerie de grand-mère des jours de lessive ou quelque chose de sexy. Non ! Bon sang, elle était bien en train de perdre la tête ! Se trémousser avec difficulté pour sortir de son jean n’avait rien de très séduisant. Amy avait aussi bien conscience de la solide présence de Matt à ses côtés. En plus, il avait raison: une grosse entaille faisait le tour de sa cuisse jusqu’à l’arrière. Ça la brûlait maintenant, mais elle ne s’en rendait même pas compte, en comparaison du soulagement qu'elle avait éprouvé en constatant qu'elle ne portait pas de lingerie de grand-mère. Elle arborait la petite culotte coquine bleu layette qu'elle avait achetée par lot de trois, en promotion. Place aux mauvaises nouvelles: c’était comme si elle ne portait rien. Pire, il y avait écrit «suc-CUL-ent» en travers des fesses, mais par chance il ne pouvait pas le  voir.
Un silence de mort régna pendant un instant.

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Lorsqu’ils sortirent de la voiture, on aurait pu croire qu’ils venaient de participer à Pékin Express. Matt était toujours torse nu, le bras en écharpe. Les vêtements d’Amy s’étaient froissés lorsqu’elle avait dévalé la pente - dans l’obscurité et à bout de souffle - pour rejoindre Matt à l’endroit où il était tombé. Elle était débraillée mais néanmoins resplendissante.Et cela n’avait pas de rapport avec l’escalade...Le seul fait de la regarder réchauffait Matt de l’intérieur.

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Lucky Harbor - Tome 6 - Aveuglément de Jill Shalvis

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— Tout est ta faute, accusa Josh en regardant le chiot qui gigotait sous son bras tandis qu’il rentrait chez lui.
Tank s’en moquait éperdument. Il avait aperçu un papillon et grondait férocement en se démenant comme un fou pour se libérer et attaquer sa proie.
Tank était l’Antéchrist…
— Écoute, on sait tous que tu te prends pour un dur, mais ce papillon pourrait te mettre une raclée avec une aile attachée dans le dos, le sermonna Josh en resserrant son étreinte pour pouvoir libérer une main et chercher son téléphone dans sa poche.

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Il laissa soudain retomber les bras comme s’ils pesaient trop lourd.
— Voilà la vérité: je suis en retard. Je suis débordé. Ma sœur me tuera d’une crise cardiaque. J’ai besoin que quelqu’un surveille mon bout d’chou aujourd’hui. C’est un gentil gamin, vraiment, même s’il n’utilise pas ses couverts et ne parle pas avec des mots. En revanche, il aboie volontiers et il est très doué pour attraper les araignées.
Cette remarque glaça la jeune femme.

— Vous avez d’autres araignées ?
— Non, dit-il sans une seconde d’hésitation. Pas d’araignées.
— Vous avez parlé d’araignées. Et j’en ai vu une énorme ici même, dans le boîtier de l’arroseur.— Elle a migré vers le sud pour l’hiver.
— Nous sommes en été.
— Elle voulait être la première à partir.
— Regardez-vous, avec tous vos mensonges

Mais elle devait reconnaître que le bout d’chou était vraiment craquant. Et son père l’était plus encore…

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BAD - Tome 1 - Amour interdit de Jay Crownover

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[Belles déclarations d'amour venant d'un gars comme Bax.]

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— Quand j’ai enfin fini de restaurer cette caisse et qu’elle est sortie de l’atelier de peinture de Gus, j’avais rien vu de plus beau de toute ma vie. C’était ma récompense, mon trophée pour avoir été le plus fort. Je ne l’avais que depuis une semaine quand ils m’ont envoyé en taule.
Bax s’est penché davantage, me forçant à écarter les cuisses pour l’accueillir, puis il m’a prise par les fesses pour me soulever et m’asseoir sur le capot. J’ai enroulé mes jambes autour de son bassin.
— Est-ce que tu essayes de me dire que ça a changé quand tu m’as rencontrée ? ai-je dit. Que je suis soudainement devenue la plus belle chose que tu aies vue ?

Il a souri de toutes ses dents et ce sourire est venu éclairer la nuit.
— Non. Je t’ai trouvée très ordinaire. Je captais pas pourquoi Race voulait tout risquer pour toi.
Le capot était un peu chaud, mais c’était le regard de Bax qui faisait le plus monter ma température.
— Puis t’as ouvert ta bouche, a-t-il poursuivi. Et là j’ai découvert cette loyauté, tout ce truc innocent, pur et bon qui venait de toi, même si la vie t’avait vraiment pas fait de cadeaux. Et tout ce que je voulais, c’était qu’un peu de ta douceur et de ta lumière vienne me toucher moi aussi. Je sais pas ce que c’est d’être quelqu’un de clean, de bien, mais dès que je t’ai touchée, que je t’ai entendue, que j’ai été en toi… Putain, Dovie, je me suis senti comme un roi. Un roi qu’on aurait ressuscité pour lui accorder une seconde chance.

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— Je voulais pas te mêler à tout ça. Moi, cette vie et toutes les merdes qui vont avec… mais tu m’as manqué. Je tiens à toi et jamais je ne pourrai te remercier pour ce que t’as fait pour moi. Tu m’as libéré. Je pourrais mourir pour toi, Dovie.

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Les ténèbres de Londres - Tome 1 - Tout feu tout flamme de Kristen Callihan

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[Archer voue un amour fou à Miranda. Il n'a jamais eu peur de l'avouer mais s'est toujours interdit d'aller trop loin. Sauf cette fois-ci...]

— Pourquoi maintenant, Archer ?
Le désir contractait les lèvres d'Archer, dénudait son expression.
— Parce qu'aujourd'hui, je me suis rendu compte que je pouvais vous perdre à tout moment, dit-il en faisant un petit pas vers elle. Que la vie n'est pas un long chemin qui s'étire devant moi, mais qu'elle existe ici et maintenant. Et que la pensée de vivre encore un jour, de respirer encore une fois, sans connaître ce que c'est que de vous avoir entre mes bras m'est devenue insupportable.

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Montgomery et Armstrong - Tome 1 - Au-delà des mots de Maya Banks

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[Eveline est restée sourde après un accident de cheval et s'est vu obligée d'épouser Graeme sur ordre du roi. Mais au lieu de la rejeter comme elle s'y attendait, son mari lui témoigne beaucoup d'affection. Il y a beaucoup de tendresse entre eux.]

— J'aime entendre mon nom dans votre bouche, murmura-t-il.
Il avait parlé d'une voix si étranglée qu'il se félicita qu'elle ne l'entende pas. Elle n'avait donc pas pu percevoir son émotion - une émotion qui, pour Graeme, s'apparentait à de la faiblesse.
Elle lui sourit chaleureusement.
— Et moi, j'aime voir mon nom se former sur vos lèvres, répondit-elle. Je suis sûre que vous avez une très belle voix. Les vibrations me le disent.

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Le disparu de San Pablo de Linda Howard 

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[Milla et Diaz sont tombés de la poutre sur laquelle ils étaient pour traverser la rivière. Après une lutte interminable contre le torrent, ils arrivent à s'en sortir.]

Il s'en était fallu de peu. Comment avaient-ils réussi à rejoindre la berge ? Seule, elle ne s'en serait pas sortie. Tout près de l'endroit où Diaz s'était laissé tomber, l'eau continuait de tourbillonner, assaillant la roche et l'arbre obstiné, sûre de les vaincre tôt ou tard. La rivière n'avait-elle pas le temps pour elle ? Seule la force de Diaz leur avait permis de se soustraire à son emprise.
— Que s'est-il passé ? Pourquoi sommes-nous tombés ? demanda Milla, toujours essoufflée.
— La terre s'est effondrée à l'autre extrémité de la poutre.
— Et comment saviez-vous qu'il y avait une chute d'eau ?
Après un silence, Diaz répondit :
— Il y a toujours une chute d'eau. Vous ne regardez jamais les films ?
Submergée par le soulagement et par la joie exubérante d'être en vie, Milla éclata de rire.
Diaz s'allongea sur le dos près d'elle, encore essoufflé lui aussi. Lorsqu'il se tourna vers elle, un petit sourire se dessina sur son visage. Il la dévisagea un instant, fronçant les yeux à cause du soleil.
— Je donnerais n'importe quoi pour être en vous, là, maintenant.

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[Milla ayant perdu ses chaussures et chaussettes pendant son séjour dans l'eau, Diaz lui a fabriqué des semelles avec de gros morceaux d'écorces d'arbre et des lambeaux de sa chemise. Au bout de plusieurs heures de marche dans la forêt pour rejoindre leur voiture, plus le trajet de retour, ils arrivent enfin à l'hôtel.]

Il la fit entrer dans sa chambre et alluma la lumière dans le minuscule couloir. Milla, qui se sentait soudain dans la peau d'Annie, la petite orpheline, se dirigea vers la porte qui faisait communiquer les deux chambres.
— Euh... je vais déballer mes pieds, prendre une douche et...
— Assieds-toi.
Diaz la fit asseoir et s'agenouilla pour dénouer le tissu qu'il avait enroulé autour de ses pieds. Quand il eut terminé, il les examina soigneusement ; elle s'en était sortie indemne.
Puis il se leva et Milla l'imita.
— Je vais prendre une douche, dit-elle en essayant de le contourner.
Il la prit par la taille et l'attira contre lui.
— Ça peut attendre.
— Mes cheveux... l'eau de la rivière...
— Cette eau était claire.
— Mais je préfère me sentir propre.
Soudain nerveuse, elle cherchait des prétextes pour repousser le moment de passer à l'acte. Elle n'avait pas fait cela depuis longtemps et Diaz n'était pas un homme ordinaire. Ces deux évidences la poussaient à lever le pied.
Diaz lui déboutonna son jean.
— Je te veux telle que tu es, dit-il en l'embrassant.

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Un jour, Lara... de Sandra Brown

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[Lara et Key ont frôlé la mort, et une fois à l'hôtel ils ont laissé libre court à leur passion. Mais au réveil, ils se posent des questions.]

— Exactement, acquiesça-t-elle. Il est grand temps que je me prenne en main. Je ne peux pas continuer à me considérer comme une victime. Il faut que je vive.
— A Eden Pass ?
— On ne m'y apprécie pas spécialement, répliqua-t-elle en pivotant vers lui.
— A cause de nous, les Tackett. Nous ne t'avons pas facilité la tâche.
Soudain intimidée, elle détourna la tête.
— Key, pourquoi est-ce arrivé entre nous ?
— L'animosité ? Ou le reste ?
— Le reste.
Il aspira une grande bouffée d'air, l'expulsa au bout de quelques secondes seulement.
— C'est toi, le médecin. Quel est ton diagnostic ?
— Les gens qui survivent à une épreuve de ce type cherchent souvent à se défouler dans une relation sexuelle immédiatement après.
Il haussa un sourcil, curieux ou sceptique; elle n'en savait rien.
— C'est compréhensible. L'acte sexuel est l'ultime expression d'une émotion, une manière sans équivoque de s'accrocher à la vie. Après tout ce que nous avons subi ces derniers jours, notre réaction est des plus normales, voire saines. Nous sommes un exemple classique de ce phénomène.
Key l'avait écoutée poliment. Il vint vers elle, si près qu'elle dut renverser la nuque pour le regarder dans les yeux.
— Tu parles ! Nous en avions envie, point final. Nous n'avons pas à nous justifier, ajouta-t-il après avoir planter un baiser sur ses lèvres.

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Une fille parfaite de Mary Kubica

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[Pensées de Colin, le kidnappeur.]

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Mais je ne lui avoue pas que je l’avais trouvée belle, cette première nuit. Que je l’avais contemplée, assise toute seule au bar, dissimulée par les lumières tamisées et la fumée de cigarette. Que je l’avais regardée bien plus longtemps que nécessaire pour le simple plaisir. Je ne lui dis pas comment les bougies illuminaient son visage, comment la photo que l’on m’avait donnée ne lui rendait pas justice. Je ne lui dis rien de tout ça. Je ne lui raconte pas ce que je ressens quand son regard se pose sur moi, ni que j’entends sa voix, la nuit, dans mes rêves, me pardonnant. Je ne lui dis pas combien je suis désolé, et pourtant je le suis. Je ne lui dis pas que je la trouve belle même quand elle s’examine dans le miroir et déteste ce qu’elle voit.

 

***

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La nourriture est rare, les nuits de plus en plus froides, si bien qu’un de ces jours, nous ne nous réveillerons pas. Je sais que le moment est venu de partir, avant que nous n’ayons plus rien à manger, avant que nous n’ayons plus un sou, avant que nous mourions de froid.

Elle me laisse le soin de m’inquiéter. Elle dit que personne ne s’est jamais inquiété pour elle avant.

Je pense à tout ce qui pourrait foirer. Mourir de faim. Mourir de froid. Que Dalmar nous retrouve. Que la police nous retrouve. Il est dangereux pour nous de rentrer chez nous. Il est dangereux de rester ici. Je le sais et elle le sait. Pourtant ma plus grosse inquiétude aujourd’hui, c’est de me retrouver, un jour, sans elle auprès de moi.

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Charley Davidson - Tome 1 - Première tombe sur la droite de Darynda Jones

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[Tante Lillian est un fantôme.]

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— Salut, choupette, me dit la vieille femme avec un beau sourire, quoique édenté. Je t’ai entendue tituber jusqu’à la salle de bains, alors je me suis dit que j’allais gagner ma croûte en nous faisant du café. Tu as l’air d’en avoir besoin.
 — Vraiment ? grimaçai-je. Comme c’est gentil.
 Merde. Tante Lillian ne pouvait pas vraiment faire de café. Je m’appuyai au comptoir et fis semblant de boire une tasse.
— Il est trop fort ? s’inquiéta-t-elle.

— Sûrement pas, tante Lil, tu fais le meilleur café, tu sais bien.
Faire semblant de boire du café, c’était comme simuler un orgasme. Où était le plaisir là-dedans, je vous le demande ? Mais le manque de caféine était le cadet de mes soucis.

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[Obie est l'oncle de Charley.]

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— Salut, mon chou.
 Je me tournai vers tante Lillian et faillis hurler en voyant avec qui elle était. Au lieu de quoi, je me forçai à sourire.
— Salut, tante Lil. M. Habersham.
M. Habersham, c’était le type mort du 2B à cause de quij’avais inventé l’antiparasite transcendantal. Avec tante Lillian, ils n’arrêtaient pas de se faire les yeux doux en pouffant. Cela me donna envie de vomir. Mais le doux visage ridé de tante Lillian affichait une expression adorable.

— On va descendre humer le homard du Margarita Grill, puis on ira regarder le soleil se lever. Entre-temps, on fera sûrement l’amour comme des bêtes, sans protection.
P… pardon ? Même mon dialogue interne se mit à bégayer. Je n’arrivais pas à en croire mes oreilles. Depuis quand le Margarita Grill servait du homard ?
— D’ac, tante Lil, amuse-toi bien !
D’accord, je veux bien l’admettre, c’était un peu flippant de penser à ces deux-là faisant l’amour comme des bêtes, sans protection, surtout que ma tante n’avait plus de dents. De toute façon, leur température corporelle se situait juste en dessous de zéro. Leur histoire pouvait-elle vraiment être chaude ?

Je revins dans le salon en boitillant. Je me demandai si je devais dire à Obie ce que manigançait sa grand-tante, puis je me ravisai.
 — Je n’arrive toujours pas à croire que tu aies fait ça, me dit-il. (Il ôta la bande autour de ma cheville en secouant la tête.) Tu survis à une brute ivre morte qui veut te refaire le portrait, à une chute de trois mètres à travers une lucarne et à non pas une mais deux tentatives de meurtre, tout ça pour te faire avoir par un talon aiguille. Je savais bien que c’était dangereux, ces trucs-là.
— Une prédisposition génétique aux maladies mentales, c’est dangereux aussi, et pourtant je m’en plains pas.

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[Cookie est le meilleure amie de Charley.]

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— Toi, tu t’es beaucoup trop amusée la nuit dernière.
J’essayai d’ouvrir les yeux et de m’orienter en même temps, mais je ne réussis ni l’un ni l’autre.
— Je suis encore toute nue sur le plancher du salon ?
Cookie siffla.
— Waouh, tu t’es encore plus amusée que je le pensais.
Elle s’assit sur le bord du lit, rebondit un peu pour me faire râler, puis ajouta :
— J’ai fait du café.
Ah, les cinq mots magiques. Mes yeux s’ouvrirent en papillonnant sur l’image bénie d’une tasse de café tout près de mon visage. Je me tortillai pour m’asseoir tant bien que mal, puis pris la tasse des mains de Cookie.

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Charley Davidson - Tome 1.5 - Les amants des ténèbres de Darynda Jones

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[Dans la nouvelle "Parce que j'ai péché". Misery est la Jeep de Charley.]

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Charley plaqua son Post-it sur la cafetière.

— Donne-lui mon message, mon amour, lança-t-elle en adressant un clin d'œil à la cafetière avant d'attraper son sac et de se diriger vers la porte.
J'étudiai la cafetière un long moment, assez longtemps pour prendre conscience qu'elle plaisantait. Je fus cependant un peu soulagée que la cafetière ne lui réponde pas. Tout ceci était si nouveau pour moi. Qui étais-je pour dire ce qui était vivant et ce qui ne l'était pas en ce monde ? Dans cette dimension ?
 — Attendez d'avoir rencontré Misery, lança Charley par-dessus son épaule avant de s'arrêter net lorsqu'elle ouvrit la porte.

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Je ne pus m'empêcher de me demander à quoi ressemblait la vie de Charley. Je veux dire, quel type d'être brille dans le noir et sort avec le fils de Satan ?
 — Alors, vous avez des super pouvoirs ?
 Elle m'adressa un regard intrigué tout en tournant sur Central Avenue.
 — Genre, est-ce que je peux voler ?
 Je ris.
 — Non. Attendez, me corrigeai-je en y repensant. Vous en êtes capable ?
 Elle rit à son tour.
 — Pas à moins d'avoir pris des médicaments très puissants.
 — Dans ce cas, à part être très brillante, que fait une Faucheuse ?

— Vous savez, tout le monde me dit que je suis très brillante. Je ne le vois pas. (Elle étudia une de ses mains, la tournant et la retournant.) Pas plus que les vivants, heureusement. Je me contente surtout d'aider les défunts qui ont encore des choses à régler, par manque de meilleur terme, ceux qui n'ont pas traversé au moment de leur mort et errent sur Terre. Et, lorsqu'ils sont prêts, ils peuvent me traverser.

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Charley Davidson - Tome 2 - Deuxième tombe sur la gauche de Darynda Jones

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[Pour les accros du café...]

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Je démarrai la voiture et roulai jusqu'au Chocolaté Coffee Café, dont Cookie n'était malheureusement pas la propriétaire. Parce que, sérieusement ? Du chocolat et du café? Ensemble ? Celui qui avait eu l'idée du mélange aurait dû recevoir le prix Nobel de la paix. Ou au moins un abonnement au Reader's Digest.

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[Une révélation émouvante sur le passé de Charley...]

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—Non, je retire ce que je viens de dire. La nuit la plus agitée de toute ma vie, c'est celle où j'ai aidé mon père à résoudre le mystère d'une explosion au gaz dans laquelle trente-deux personnes avaient trouvé la mort. Une fois l'enquête terminée, elles ont toutes voulu traverser. En même temps. Toutes ces émotions tourbillonnant en moi simultanément, il m'a fallu toute la nuit pour m'en remettre.
Cookie ralentit, mais ne se retourna pas. Je ne pouvais guère lui en vouloir. J'aurais dû lui parler du petit garçon depuis longtemps. Ce n'était pas gentil de la prendre de court avec ce genre d'info.

— Sans le type qui avait vu un étudiant vandaliser les tuyaux du gaz, l'affaire n'aurait peut-être jamais été résolue. Mais je n'avais que sept ans, expliquai-je en espérant distraire Cookie par mon bavardage. J'avais du mal à tout comprendre. Hé, au moins, ta voiture est toujours là, dis-je en la montrant du doigt.
 Cookie marcha jusqu'à sa Taurus, puis se tourna vers moi.
 — Je suis désolée, Charley.

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[Belle déclaration...]

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— Puisque tu refuses de me dire où tu es, puisque tu refuses de me faire confiance et de me laisser t'aider, pourquoi venir ici ? Pourquoi prendre cette peine ?
Un grondement sourd retentit dans la chambre. Puis je sentis Reyes s'en aller. Son essence s'échappa de la pièce, laissant place à un silence glacial qui s'attarda dans son sillage. Une seconde à peine avant de disparaître complètement, Reyes m'effleura et me chuchota à l'oreille:
 — Parce que tu es la raison pour laquelle je respire. Dans un soupir, je me terrai encore plus sous ma couette et restai allongée un long moment à repenser... à tout. Ses paroles. Sa voix. Sa beauté époustouflante. J'étais la raison pour laquelle il respirait ? Il était la raison pour laquelle mon cœur battait.

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Hommes d'honneur - Tome 4 - Le frisson de la peur de Lori Foster

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[Spencer accepte de faire équipe avec Arizona, mais il lui pose des conditions, dont une assez originale !]

— Je voudrais faire un pari avec toi, dit-il.
Elle parut intéressée.
— Un pari ? Quel genre de pari ?
Il savait déjà qu'elle n'allait pas apprécier. Il se prépara à l'affronter.
— Je parie que tu n'es pas capable de passer un mois sans dire de grossièretés.
Elle avança le menton et fronça les sourcils.
— Quel rapport avec ce dont nous étions en train de parler ?
Aucun rapport, mais ça le chiffonnait qu'elle s'exprime comme un charretier.
— Un mois sans dire de gros mots, insista-t-il. Et, chaque fois que tu en laisseras échapper un, tu me devras un baiser.
Elle se figea. Le silence se mit littéralement à hurler dans la pièce.
— Eh bien ? lança-t-il, tout en étant conscient de jouer un jeu dangereux.
Provoquer Arizona, c'était un peu comme tirer la queue d'un tigre. Il fallait s'attendre à une réaction.
Elle se leva lentement, avec des yeux brillant de colère.
— Je t'emmerde, murmura-t-elle.

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[Chris est homosexuel mais comme il est magnifique les autres hommes ont tendance à être jaloux quand leurs femmes sont avec lui...]

Il avait brusquement eu envie de voir Arizona, de la tenir dans ses bras, de lui parler, de... de profiter du temps qu'il leur restait à passer ensemble. Il était donc parti à sa recherche et l'avait aperçue sur le ponton, avec Chris.
Quasiment nue !
Tout en sachant qu'il avait tort de se laisser emporter par sa mauvaise humeur, il avança vers eux d'un pas lourd et furieux qui fit tanguer le ponton.
— Est-ce que je vous dérange ? demanda-t-il, d'un ton qui laissait percer la menace.
Chris éclata de rire et se leva d'un bond en s'étirant, comme s'il ne se sentait pas concerné par ce qui se jouait.
— Vous avez tendance à oublier mes préférences sexuelles, tous tant que vous êtes, quand il s'agit de défendre vos femelles.
Il secoua la tête avant de poursuivre :
— C'est comique, vous n'avez pas idée !
Et, sur ces mots, il se leva pour plonger.

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Blair Mallory - Tome 2 - Drop Dead gorgeous de Linda Howard

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[Notre chère Blair vient de réaliser que prendre le nom de Wyatt ne rendait pas très bien. Alors s'ensuit une discussion des plus houleuses.]

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(Lecture VO, donc traduction perso pour l'extrait.)

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— Attendre de moi que je change mon nom alors que tu gardes le tien est primitif...
Ses yeux s'étrécirent, sa mâchoire se serra, ses lèvres en une fine ligne dure bougèrent à peine quand il cracha ses paroles comme des balles.
— Dans le royaume animal, le mâle marque son territoire en pissant dessus. Tout ce que je te demande de faire c'est de changer ton nom pour le mien. Fait ton choix.
Mes cheveux se dressèrent sur ma tête, ce qui est une expression vraiment stupide puisque où d'autre pourraient-ils se dresser ? Ce n'est pas comme s'ils pouvaient le faire sur le milieu du corps.
— Ne t'avise pas à pisser sur moi ! criai-je outragée.
Wyatt pouvait me pousser à bout plus vite que personne, ce que je devine chercher également, aussi c'est pourquoi l'image mentale prit quelques secondes avant de s'imposer à moi et que mon cri perçant se transforma brusquement en éclat de rire.

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French Silk de Sandra Brown

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[Cassidy est le prosecutor (procureur, en anglais dans le texte) chargé de l'enquête. Claire est dans la liste des suspects et là ils se rencontrent pour la 1ère fois. Il la détaille de la tête aux pieds.]

Elle portait au cou une petite fiole emplie d'un liquide clair, suspendue par une cordelette de soie noire. Surprenant son regard, elle expliqua:
— C'est un cadeau de mon amie Yasmine.
— Qu'y a-t-il à l'intérieur ? Un philtre d'amour ?
Cassidy crut entendre un véritable déclic lorsque leurs yeux se croisèrent. Brusquement, il regretta d'être là pour des raisons officielles. La jeune femme ôta le bouchon de la fiole, auquel était atta­chée une fine baguette s'achevant par un petit cer­cle. Lorsqu'elle souffla sur ce dernier, des dizaines de bulles irisées en jaillirent pour se répandre autour de son visage.
Le prosecutor éclata de rire, sous l'effet de la sur­prise et aussi pour libérer une partie de l'énergie qu'il sentait monter en lui.
— Une petite distraction pour les moments où le travail me pèse, commenta Claire. Yasmine m'offre souvent ce genre de gadgets: elle dit que je me prends trop au sérieux.
Elle referma la fiole en souriant.

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Chasse à mort de Dean R. Koontz

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[Travis se promène dans un bois qu'il connait depuis tout gamin, et croise un chien (un Golden Retriever) errant un peu mal fichu et très affectueux mais qui l'empêche de continuer son chemin.]

De toute évidence, assez curieusement, le chien l'avait empêché d'avancer le long de la sinistre piste, car il y avait une présence, une présence dangereuse. Visiblement, le chien voulait qu'il s'enfuie parce que la créature s'approchait.
Mais quelle créature ?
Travis n'était pas inquiet mais simplement curieux. L'intrus pouvait peut-être effrayer un chien mais aucune bête de ces bois, pas même un coyote ou un couguar, ne se serait attaquée à un homme adulte.
Trépignant d'impatience, le chien reprit la toile de jean entre ses crocs.
Sa conduite était fascinante. S'il avait peur, pourquoi ne se contentait-il pas de s'enfuir ? Travis n'était pas son maître; le chien ne lui devait rien, ni affection ni protection. Les chiens errants n'ont pas le sens du devoir envers les étrangers, n'ont pas de conscience morale ni de sens des responsabilités. Pour qui se prenait donc cet animal ? Un Rintintin ou un Lassie travaillant à son compte ?


***


[Travis et Einstein (le chien) viennent de tirer Nora des griffes de son harceleur (quel horrible bonhomme celui-là !). Ils se rencontrent pour la 1ère fois.]

— Travis Cornell.
— Nora Devon, dit-elle enfin.
— Enchanté.
Elle eut un sourire crispé.
Bien que ses cheveux fussent plaqués et tirés en arrière et qu'elle ne fût pas maquillée, elle était assez jolie. Elle avait une chevelure noire, brillante, une peau de pêche et des yeux gris parsemés d'étincelles vertes qui scintillaient dans le soleil de mai [...]
[...] Pendant tout l'après-midi, le souvenir de Nora Devon lui était revenu en mémoire avec une fréquence et une vivacité étonnante. Elle n'avait même pas besoin de vêtements élégants pour être séduisante, son visage et ses yeux gris aux étincelles vertes suffisaient largement.

​

***

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[Einstein est entre la vie et la mort. Emmené d'urgence chez le vétérinaire, Nora et Travis le veille nuit et jour.]

Souvent, Travis allait dans l'autre partie de l'infirmerie et lisait le texte d'un cadre accroché au dessus de l'évier :

 

TRIBUT À UN CHIEN


Dans ce monde d'égoïsme, le seul ami de l'homme qui ne lui fait jamais défaut, qui ne se montre jamais ingrat ni malhonnête, c'est son chien. Il reste près de lui dans la richesse comme dans la pauvreté, la santé ou la maladie. Il dort sur le sol froid, dans la neige et le vent, pourvu qu'il soit à côté de son maître. Il baise la main qui n'a pas de nourriture à lui offrir ; il lèche les blessures et les plaies provoquées par un monde sans pitié. Il veille sur le sommeil de son maître déshérité comme si c'était un prince. Lorsque tous les amis vous abandonnent, il reste auprès de vous. Quand la richesse et la réputation tombent en ruine, il est aussi fidèle dans son amour que le soleil qui traverse les cieux.
 

Le sénateur George Vest, 1870


Chaque fois que Travis lisait ce texte, il s'émerveillait une fois de plus de l'existence d'Einstein.

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Les Vauriens de Havisham - Tome 2 - Pour lui plaire de Lorraine Heath

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— Mlle Minerva Dodger. Et si elle n’avait pas de dot ? Tu ne l’aurais pas courtisée, tu ne serais pas aussi déçu. Tu n’aurais jamais su ce que tu perdais.
— Sauf que maintenant je le sais, et que c’est l’enfer.
Il avait envie de flanquer le poing dans quelque chose, sauf qu’il n’y avait rien à des kilomètres à la ronde, à l’exception des chevaux qu’il ne frapperait jamais, et de Locke qui ne méritait pas cela.
— Je sais à quel point elle peut être têtue. Et magnanime. Je sais qu’elle pourrait démolir verbalement n’importe quelle femme, mais elle se l’interdit. Elle pourrait gagner un combat sur un ring contre pas mal d’hommes. Elle sent la verveine. Elle n’a aucune fausse pudeur dans une chambre à coucher. Et elle est intelligente. Incroyablement intelligente. Elle réfléchit à des projets d’investissements. Elle pense comme un homme, ce qui devrait me la rendre repoussante alors qu’en fait je la trouve d’autant plus séduisante.
— Tu es tombé amoureux d’elle.


***

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— Papa, viens ! cria sa fille, dont les cheveux avaient les mêmes reflets auburn que ceux de sa mère. Grand-père a promis de nous apprendre à faire les poches aujourd’hui.
Ashe adressa un regard noir à Minerva.
— Je croyais qu’il allait leur apprendre à éviter qu’on leur fasse les poches.
Elle haussa une épaule.
— Tu connais mon père.
Il descendit les marches.

— Et je suppose que tu vas leur apprendre à tricher aux cartes.
— Le fils de Lovingdon triche déjà à merveille. On ne peut pas laisser nos enfants à sa merci.

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Charley Davidson - Tome 5 - Cinquième tombe au bout du tunnel de Darynda Jones

— Alors, à quoi as-tu échoué ?
— À mon examen cardiologique, répondis-je en observant l’interrogatoire de Reyes.
Chacun de ses mouvements était la perfection incarnée, chacun de ses traits à couper le souffle. Comme s’il avait été photoshopé. Je me sentis aussitôt flouée.
—Un examen cardiologique ? s’étonna Cookie. (C’était marrant de la regarder. Sa tête avait l’air toute biscornue à cause du gonflement.) Tu es allée consulter un cardiologue ?
— Oui, et il refuse de me faire une chirurgie à cœur ouvert basée uniquement sur mon impression que quelque chose cloche avec mon cœur. Selon le Dr Charles Atan, les tests sont tous revenus normaux. Mais je crois qu’il a besoin d’y regarder d’un peu plus près, tu vois ? De mettre la main à la pâte.
Elle pinça la bouche.
— Bon Dieu, Charley, tu m’as fait peur. Et il n’y a rien qui cloche avec ton cœur.

— Si. Il me fait mal. (Je me tapai plusieurs fois de suite la poitrine pour l’effet dramatique.) Avoir Reyes si près de moi est douloureux. Je crois que je souffre d’apoplexie.
— Est-ce que tu sais au moins ce que ça veut dire ?
— Non, mais ça a l’air grave. Comme le virus Ebola.
Ou l’urticaire.

— Tu vas souhaiter avoir attrapé Ebola après que j’en ai fini avec toi.
— Quoi ? Qu’est-ce que j’ai encore fait ?
— Aucune idée, mais tout ça doit être ta faute.
— Tu viens de dire que ce n’était pas le cas.
— J’ai menti.

​

***

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Je commençai à parler à la seconde où il décrocha.
—Reyes, j'ai besoin que tu retrouves ma sœur.
— Comment s’est passé le meeting ?
— Reyes Farrow, ce n’est pas le moment. J'ai besoin que tu trouves Gemma et que tu la protèges.
— OK, qu’est-ce que j’ai à y gagner ?
— Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire par « qu’est-ce que tu as à y gagner » ?
— Je veux dire, qu’est-ce que j’obtiens si je retrouve ta sœur et que je la protège contre tous les maux de la terre ?
— Reyes, ce n’est pas un jeu.
— Et je ne joue pas. Je te pose une question.
— Oh, mon Dieu. Je n’en sais rien. Qu'est-ce que tu veux ?
— Toi, répondit-il, sa voix baissant d'une octave. Je te veux, Dutch, corps et âme. Je te veux dans mon lit tous les soirs. Je veux te retrouver allongée contre moi quand je me réveille au petit matin. Je veux que tes fringues trainent dans mon appartement et avoir ton odeur sur la peau.
Est-ce qu'il me demandait de m’engager ? Ce n’était sûrement pas le moment de négocier la place dans les tiroirs.
— Très bien. Je suis à toi. Corps et âme.
Je fis un écart pour dépasser une Pinto rouge avec un poulailler sur le toit. Oncle Bob ne plaisantait pas.
— Je suis sérieux.
— Moi aussi.
Je pris une profonde inspiration. Peu importait la manière dont il l'avait obtenu, il l’aurait. S’il voulait que je m’engage, j’allais m’engager. Je lui aurais donné mon ovaire gauche si ça l’avait fait se dématérialiser pour retrouver ma sœur.
— Je suis sérieuse. Je suis à toi. (Ces mots causèrent un fourmillement au creux de mon ventre.) J’ai toujours été à toi.

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Sting by Sandra brown (Lecture en VO)

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No one had yet worked up enough courage to occupy the vacant bar stool next to Jordie Bennett’s. Locals probably understood that she was off-limits to riffraff. In her opinion Shaw must’ve qualified as such because, as he got closer, he caught her eye, but briefly, before she directed the referred-to baby blues back down to her glass of wine. No change in facial expression, no shift in body language, not a flutter of a single long eyelash.
Unapproachable was Jordie Bennett.
With that face, that body, she could afford to be selective. No two ways about it, she could make just about any man’s mouth water.
Which kinda sucked.
Since Shaw had been hired to kill her.

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***

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“All I’ve thought about,” he said, breathing the words against her neck, “being like this…inside you.”

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***

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He smiled, but then turned serious.

— Jordie. I was lousy at this before, and I may still be lousy at it. But I don’t want to spend the rest of my days wondering about what might have been with you. With us. I for damn sure don’t want to spend another night without you. I already formed the habit of you. I want you in my bed and under me every night. Even if it means tying you up with those hankies and hauling you off like I did before.
She kissed the C-shaped scar on his chin.

— What if I want you under me?
He grinned, swept his thumb across her lower lip, and just before kissing it, whispered.

— Still mouthy.

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Charley Davidson - Tome 5.6 - Shimmer/Glow de Darynda Jones

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[Shimmer (PDV de Charley)]

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J’enfonçai mes dents dans son épaule, sa fine chemise offrant peu de protection. Il attrapa ma tête, me tenant durant un long moment contre lui. Puis il se releva et baissa le regard vers moi, faisant apparaître des papillons dans mon ventre. Des papillons kamikazes faisant exploser mes organes internes sans se soucier de leur propre bien-être.

​

***

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[Glow (PDV de Reyes)]

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Still, the mere thought of the two of us at odds brought me such pain, such agony, that I rarely let it cross my mind. But she was a reaper. One day she’d start acting like one and I would be defenseless against her. Until that time, I would drink her in like my life depended on it. I’d waited so long, centuries in fact, for her to be born on earth. Forbidden fruit often produced the sweetest nectar. I would stall any battles yet to come as long as possible, and then I would surrender to her, let her annihilate me, because life without her would be unbearable.

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Charley Davidson - Tome 6 - Au bord de la sixième tombe de Darynda Jones

 

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[Denise est l'horrible belle-mère de Charley.]

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Avec tout l’enthousiasme d’un prisonnier qui s’avance en direction de la potence, je conduisis Denise dans mon bureau et refermai la porte. Ma colère avait dû attirer Reyes. Il se trouvait dans la pièce sous forme éthérée.
Puis je me souvins. Il n’aimait pas plus Denise que moi. Il lui reprochait la plus grande partie de ma tristesse lorsque j’étais enfant. Bien sûr, elle en était la principale origine, mais Reyes pouvait se montrer assez… têtu, quand on parlait de mon bonheur, ou de son absence.
— Tu veux que je lui sectionne la moelle épinière ?
— Est-ce que je peux y réfléchir et te répondre ? demandai-je en plaisantant.
Presque.

​

***

​

 Reyes était occupé à arpenter la pièce comme un animal en cage, et je ne pus m’empêcher de remarquer qu’il était de plus en plus en harmonie avec mes émotions. Il était apparu à l’instant exact où je m’étais sentie en danger. C’était troublant.
— Je suis désolée, mon cœur, dis-je en m’approchant de lui. Je ne pouvais pas courir le risque. J’avais besoin de savoir pourquoi ils étaient là avant de les condamner à une vie en chaise roulante.
Je me tus en voyant son changement d’expression. Il était toujours en colère, mais ses traits s’étaient adoucis.
Je levai la main et remis une boucle derrière son oreille.
— Quoi ?
— Tu m’as appelé « mon cœur », dit-il d’une voix rauque.
Un rire léger m’échappa.
— C’est une marque d’affection.
Il se mit à cligner des yeux.
— Personne ne t’a jamais appelé « mon cœur » avant ? « Chéri » ? « Mon ange » ?
— Non

​

***

​

— Nom d’un caméléon ! C’est atroce. Il faut les arrêter.
— Est-ce que c’est ta manière d’éviter de me promettre que tu garderas ton petit nez en dehors de mes affaires ?
— Quoi ? Moi ? Waouh, t’as vu comme il pleut ?
— Dutch, dit-il de sa voix profonde et sexy. (Les gouttes collaient son tee-shirt anciennement blanc contre son corps comme s’il s’agissait d’une combinaison moulante.) Tu pourrais regretter de me regarder comme tu le fais en ce moment.
Je relevai les yeux et les posai sur son visage. Ce qui n’aida en rien.
— Je ne pourrai jamais regretter de te regarder.
Il fronça les sourcils, comme s’il ne comprenait pas.
— Pourquoi ? demanda-t-il, totalement sérieux.
Et je perdis pied. Je lui sautai au cou, de manière assez littérale, et pressai ma bouche contre la sienne.

​

***

​

Nous dépassâmes la ruelle où la voiture de course de Reyes se trouvait un peu plus tôt. Je me demandais où il la garait. Tout homme qui prenait le risque d’érafler sa carrosserie pour une femme était un vrai mec, selon moi. Je décidai de passer voir comment il allait avant d’aller au lit.
Tout ce dont je me souviens ensuite était Reyes qui me souriait tandis que le soleil filtrait dans son appartement, les cheveux en bataille, les paupières alourdies par les restes du sommeil. Je m’étirai tandis que les trois petits mots que toute femme rêve d’entendre franchirent ses lèvres sans effort. Comme si c’était quelque chose qui arrivait tous les jours. Comme s’ils ne comptaient pas plus que tout au monde à mes yeux.
— Du café, Dutch ?
Et je tombai amoureuse.
Follement amoureuse.

​

***

​

[...](Il revint à l’instant présent et m’embrassa sur le bout du nez.) Mon enfance ne ressemblait pas du tout à un conte de fées.
— J’adorerais que tu m’en parles.
— Eh bien, tu vas être déçue. Je ne peux pas.
— Pourquoi ?
— Tout l’amour que tu éprouves pour moi disparaitrait.
— Reyes…
— Dutch, me coupa-t-il. S’il te plait, ne me demande pas ça. C’est une noirceur que je ne peux pas partager. Je te perdrais à jamais, et tu es la seule que j’aie jamais voulue. Tu es littéralement la lumière dans mes ténèbres, la rédemption de mon passé. J’ai attendu ta naissance sur Terre durant des siècles juste pour pouvoir me baigner dans ton halo.
Sa déclaration me laissa sans voix.
— Imagine une toile qui est plongée dans la pénombre. Il n’y a que du noir. Pas de forme. Elle n’a pas d’autre raison d’être que d’attirer les ténèbres. Ensuite, ajoutes-y un éclat de blanc. Ajoute un peu de rouge et de bleu, du jaune et du vert. Tout d’un coup, elle représente quelque chose. Elle a une raison d’être. C’est l’effet que tu as eu sur moi. Tu m’as donné une raison d’être. De la lumière et des couleurs pour combler le vide de l’oubli. Sans toi, il n’y a que les ténèbres.

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Charley Davidson - Tome 7 - Sept tombes et pas de corps de Darynda Jones

​

— Alors, demandai-je en me délectant de la chaleur du soleil et de la main de Reyes dans la mienne, tu me tiens la main parce que tu veux coucher avec moi ou parce que tu as peur que je m’échappe ?
 — Tu ne pourrais pas t’échapper même si tu en avais envie.
 Il ne venait pas de me lancer ce défi.
 — Et, au cas où tu l’aurais oublié, on a douze chiens de l’enfer en colère qui nous collent au cul.
 Je me penchai derrière lui pour étudier le cul susmentionné.
 — Je les comprends. Si j’étais un chien de l’enfer, j’en aurais aussi après ton cul.
 Une fossette réticente apparut au coin de sa bouche.
 — En fait, me repris-je, même si j’étais un ange, j’en aurais après ton cul. Ou une sainte. Ou une gerboise. Ça me plaît.

​

***

​

— Si tu dois souffrir, dit Cookie, je souffrirai avec toi. J’arrête aussi la caféine.
 J’examinai minutieusement la tasse qu’elle tenait.
 — Qu’est-ce que tu bois, en ce moment ?
 — Ce qu’on va toutes les deux boire ces huit prochains mois. On passe au sans caféine.
 L’horreur me parcourut, une terreur absolue avec une pincée de nausée, et me laissa sans voix pendant bien trois ou quatre secondes. Je reposai la tasse et me signai en hurlant :
 — Plutôt mourir que de boire du décaféiné !
 Garrett était en train de s’en servir. Le fou.
 — Oh ! arrête ça. (Elle reposa sa tasse et tenta de me rendre la mienne.) Essaie, au moins.
 — Je ne peux pas. C’est comme si tu me demandais de tromper Reyes avec Garrett.
[…]
 — Tu n’as jamais essayé le décaféiné ? demanda-t-elle en poussant ma tasse dans ma direction.
 Je laissai la méfiance que je ressentais apparaître dans mon expression.
 Elle haussa les sourcils, attendant. De toute évidence, elle n’abandonnerait pas avant d’être parvenue à ses fins.
 — Très bien, je vais goûter. Mais tu ne seras pas déçue quand je recracherai de dégoût. Ou quand je vomirai.
 Ou quand ma tête tournera à trois cent soixante degrés sur son axe.
 — Je ne m’inquiète pas trop.
 — Comme tu veux. Mais te voilà prévenue.
 Je soulevai la tasse comme si elle contenait un pathogène mortel, la portai précautionneusement à mes lèvres et pris une gorgée. Chaud et riche, le faux or liquide glissa sur ma langue et le long de ma gorge, baignant mes papilles gustatives d’extase. Je roulai des yeux et faillis m’évanouir.
 — Oh, mon Dieu ! m’exclamai-je en prenant une nouvelle gorgée. C’est génial.
 — Je t’avais bien dit.

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Une île - Tome 1.5 - Uncharted by Tracey Garvis Graves

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[Après avoir dévoilé toute son histoire, Owen propose à T.J. de l'accompagner sur l'île. Tout d'abord T.J. refuse mais...]

— I know you want to go back to the island with Owen, she says.
I open my mouth to protest, but she shakes her head.
— I know you better than anyone I’ve ever known. I could see it on your face, T.J.
She’s absolutely right. I do want to go. And this time I want to arrive and leave under my own power, not be plunged into the ocean or blown off the beach. I want to stand on that sand and know that I’m there on my terms. I want to know that while I’m there, Anna and the kids are safe at home, waiting for me.
— Not one thing was by choice when we were there, I say. I would like to stand on that beach and know that I’m the one who’s in control this time.
— You know I would never hold you back from doing something you wanted to do, she says. I think you should go with Owen.
— You hate that island, I counter.
— I do, she says. I hate that such a beautiful, breathtaking place almost killed us. But without it I wouldn’t have you. And if you want to go back, then go. You have my blessing.
I nod my head, thinking as I often do that she is the most remarkable person I’ve ever known.

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Mean streak by Sandra Brown (Lecture en VO)

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[Emory pose une question au héros, à laquelle il répond par une démonstration plutôt convainquante...]

"The brothers were fighting when I came out to get you. What was that about?"
"Me."
"You?"
"Will asked me if I was a homo."
"How crass. What did you say?"
He looked at her for a moment, then removed his hand from the doorknob, placed it around the back of her neck beneath her hair, and pulled her up to receive his kiss—his open-mouthed, exploratory, evocative, and unshy kiss, which started out slow but soon acquired an urgency that was barely contained.
He kissed her like he meant it, like this kiss was going to be the last thing he ever did on earth, and he was going to do it right, thoroughly, and leave nothing wanting.
But she was left wanting, and judging from the rapid rise and fall of his chest and the fever in his eyes when he jerked his head back, he'd been left wanting, too. Roughly, he said, "I told him no."

​

***

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[Nos 2 héros se disputent au sujet du départ imminent de "lui" (je garde le nom du héros et la raison du départ sous silence sous peine de spoiler celles qui seraient tentées de lire le livre.]
*Doc: c'est le surnom que le héros donne à Emory.

Tearing his mouth free of hers, he buried his face in the ell of her shoulder and neck, his breath fast and hot against her skin. "Yeah, okay, something has changed. When I'm by myself in the night, I'll want you." He dipped his head and found her nipple through her clothing, moving his mouth across it as he hoarsely whispered broken phrases. "Sleeping between your thighs, finding your breasts in the dark, listening to your breathing, and smelling your hair on my pillow. I'll want all that, damn you. Damn you, Doc. You won't be easy to let go." "Then stay with me." "I can't." "You can."

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Te succomber - Tome 2 - Nous succomber de Jasinda Wilder

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[Sublime déclaration d'amour entre Jason et Becca. Il y en a plein d'autres dans le livre, mais celle-là, je la trouve magnifique !]

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- Mon Dieu, Jason... Je t'aime t-t-tellement.
Sous l'intensité de l'amour qui ondulait entre nous, je faillis me mettre à pleurer.
À cet instant, c'était comme si nos âmes s'étaient écrasées l'une contre l'autre pour fusionner, comme si chaque partie de nos esprits, de nos corps et de nos âmes saignaient ensemble. Je savais que je n'aimerais jamais personne de la façon dont j'aimais Jason, et je savais que je n'essaierais jamais.
- Je t'aime aussi, Beck.
Je pris son visage entre mes mains.
- Promets-moi que tu m'aimeras toujours. Peu importe ce qui arrive.
Il vit le désespoir dans mes yeux, dans ma voix, et ne demanda rien. Il n'hésita pas même une seconde avant de répondre.
- Je ne peux rien te promettre pour toujours, Beck. (Face à ce rejet, mes larmes se mirent à couler, mais il embrassa chacune d'elles et fit taire ma peine en rectifiant: ) Je ne peux rien te promettre pour toujours, parce que « pour toujours », ce n'est pas assez long.
Je ris dans sa bouche, gloussai et reniflai contre lui, accrochée à son cou, en laissant tomber tout mon poids contre son corps dur et fort.
- Parfait. Plus long que pour toujours, ça me va.

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Central Park de Guillaume MUSSO

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[La 1ère fois que Gabriel voit Alice, elle dort sur un banc de Central Park.]

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Il se pencha jusqu'à frôler les cheveux de la jeune Française, écouta le bruit de sa respiration et resta un instant à regarder les mille nuances des reflets d'or de son chignon, son visage fragile et diaphane, ses lèvres sèches, rose pâle, d'où sortait un souffle chaud.
Un trouble inattendu monta en lui, puis un feu déstabilisant s'alluma dans tout son être. La fragilité de cette femme, la solitude qui émanait de ce corps abandonné résonna en lui comme un douloureux écho.  Il n'avait  fallu que deux secondes, un simple regard posé sur elle, pour que sonnent les trois coups du destin et que, happé par une force irrationnelle, il sache qu'il allait tout faire pour aider Alice Schäfer.

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Le souffle de la peur de Lori Foster

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— J'aimerais que tu passes la nuit avec moi, murmura-t-il.
Il avança une main pour caresser une mèche de ses cheveux.
— Reste dormir avec moi, insista-t-il, comme elle ne répondait pas.
— Je suis crevée, répondit-elle. Il faut vraiment que je dorme.
— Justement, ça me va très bien.
Il s'assit sur le bord du matelas et l'attrapa par l'arrière du crâne.
— J'ai envie de te serrer dans mes bras, Pepper. Toute la nuit. Je voudrais sentir ton cœur battre contre le mien, respirer ton odeur, rêver près de toi.
Le cœur de Pepper fondit à ces mots. Il lui caressa doucement les lèvres.
— Reste avec moi cette nuit..., supplia-t-il de nouveau.
Un étrange sentiment éclata alors en elle.
— Si je ronfle, il ne faudra pas me le reprocher demain, dit-elle pour alléger l'atmosphère et ne pas se mettre à pleurer.

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La nuit n'oubliera pas de Pamela Hartshorne

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[Drew vient de trouver Grace un peu perdue dans la rue, elle a eu comme une "absence" et l'emmène boire un café et manger un brownie. Drew est le voisin de feue la marraine de Grace, ils se sont rencontrés la veille au soir.]

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— Extraordinaire ! C'est à base de quoi ?
— Ma parole, vous êtes bon public ! Je n'ai jamais vu personne raffoler à ce point de brownie sous cellophane...
Ses sourcils marquaient sa surprise et ses yeux se plissaient d'amusement. Comment lui expliquer ?
— C'est... c'est comme si c'était la première fois que je goûtais du chocolat. C'est incroyable !
J'ai pris une gorgée de café au lait. Doux, crémeux, savoureux. Sa mousse m'a dessiné une moustache sur la lèvre supérieure.
— Eh mais... ça aussi !
Je devais avoir l'air de passer un casting pour un film X, à me passer ainsi la langue sur les lèvres.
— Pardon... C'était plus fort que moi, ai-je dit en rougissant.
— Ne vous excusez pas. Mon ex-femme consacre son temps à compter les calories, alors ça fait plaisir de voir manger d'aussi bon cœur. Tout vous fait cet effet-là, ou seulement le café et le chocolat ?

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Rachel de Luca - Tome 2 - Le tueur est partout de Maggie Shayne

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— J'ai une confidence à te faire, Rachel, murmura-t-il.
Je fronçai les sourcils et étudiai son visage.
— Vas-y. De quoi s'agit-il ? lui demandai-je avec circonspection.
— Je déteste ta façon de conduire.
Il redressa la tête en souriant, se moquant sans doute de la manière dont ma bouche restait ouverte. Je me forçai à la fermer.
— Sans vouloir te vexer, reprit-il, tu me fiches une trouille infernale, quand tu conduis.
— Pourquoi ?
— Parce que tu es tout le temps en train de tout regarder... sauf la route.
— C'est faux !
— « Oh ! les jolies montagnes ! Oh le joli zoziau ! Comment s'appelle-t-il ? Une mésange ? Un corbeau ? Oh ! Regarde ces beaux nuages ! »
Je me retins de répliquer en mode agressif et inspirai profondément.
— Si tu avais été aveugle pendant vingt ans, lui lançai-je froidement, tu comprendrais mieux ce que c'est, de découvrir pour la première fois le passage des saisons, l'automne, l'hiver...
Il leva les deux mains pour interrompre ma diatribe.
— J'adore la manière dont tu découvres les beautés de la nature pour la première fois, Rachel, dit-il. En te voyant t'émerveiller comme ça, j'ai moi-même l'impression de les redécouvrir. Etre en ta compagnie est une expérience très... enrichissante.
Diable, voilà qu 'il fait dans la poésie, le bougre !
Ma colère baissa aussitôt d'un cran.
— Mais, reprit-il, je n'adore pas être passager dans une voiture que tu conduis pendant que tu t'émerveilles sur le paysage, voilà tout. Tu vas me coller une balle dans la tête pour ce manque de courage ? Tu veux que je te prête mon arme de service ?
— Ta gueule, Mason.

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Kate Burrows - Tome 3 - Impures de Martina Cole

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La rencontre avec Patrick Kelly lui avait fait oublier sa solitude, celle qui vous accable lorsque l'être chéri vous abandonne.
Comment quelqu'un peut-il en venir à prendre une telle importance, à exercer une telle influence sur votre vie ? Vous ignorez jusqu'à son existence, et puis, un jour, vous le rencontrez. Et voilà. En une soirée, votre vie se trouve bouleversée et cette personne devient indispensable, vous ne pouvez plus vivre sans elle. Pourtant, vous en avez passé, des années, sans la connaître, vous avez ri, pleuré, pris des vacances sans y rêver la moindre seconde, sans y penser, sans la sentir ou même la voir. Mais un jour vos chemins se croisent et la vie que vous aviez aimée ne vous satisfait plus.
Désormais, en son absence, vous vous sentez seul, sans amour, sans désir.
Combien sont-ils, ceux qui n'ont jamais connu pareille folie ? Ceux qui passent leurs nuits, torturés par l'insomnie, à espérer qu'un inconnu entrera dans leur vie et lui donnera enfin un sens ?

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Stratagème amoureux de Mary Balogh

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[C'est une bien jolie petite romance toute douce que j'ai beaucoup apprécié. Et j'ai eu envie de mettre un extrait du 1er baiser des 2 héros...]

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Elle posa une main à plat sur la poitrine de Reginald, comme si elle voulait le repousser. Mais les forces lui manquaient elle n'était plus qu'une poupée de chiffon dépourvue de volonté.
Reginald posa sa bouche contre la sienne - sa bouche plutôt que ses lèvres. Elle sentit une tiédeur humide envahir sa propre bouche et crut s'envoler dans un monde magique.
Chacune des fibres de son corps lui semblait en feu. C'était une sorte d'épée brûlante qui lui traversait le corps, éveillant au plus intime d'elle-même mille sensations inconnues et délicieuses.
Quand Reginald se redressa, le miracle cessa. Elle ouvrit les yeux, rencontra son regard et s'y noya littéralement.
— Reggie... fit-elle dans un souffle.
— Anna...
Il l'enlaça et elle noua les bras autour de sa nuque tandis qu'il l'embrassait de nouveau.
Elle oublia alors complètement le monde extérieur. Combien de temps ce baiser dura-t-il ? Un instant ? Une heure ? Elle aurait été bien incapable de le dire, même si elle soupçonnait ce moment merveilleux de ne pas avoir dépassé une minute ou deux.

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